
Ph/ Celcom Gouv Ituri
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent acte du retrait des combattants de l’Alliance fleuve Congo (AFC-M23) de Walikale centre. C’est ce qu’indique un communiqué de l’armée publié le samedi 22 mars.
Ce retrait, poursuit le communiqué des FARDC, s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la déclaration conjointe du 18 mars 2025, signée entre l’Émirat du Qatar, la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, à l’issue de la rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, sous la facilitation de l’émir du Qatar, Tamin Ben Ahmad Al Thani.
Dans son communiqué, l’armée congolaise précisé que « les forces armées de la République démocratique du Congo vont observer avec vigilance le retrait des forces hostiles de Walikale jusqu'à l'Est de Kibati. »
Les FARDC annoncent également qu’elles vont s’abstenir de mener toute action offensive contre les rebelles, tout en exhortant les combattants d’autodéfense Wazalendo à faire de même afin d’encourager la désescalade.
Un peu plus tôt, samedi 22 mars, l’Alliance fleuve Congo-M23, a annoncé, dans un communiqué publié sur X, son intention de « repositionner ses forces de la ville de Walikale et ses environs, conformément au cessez-le feu unilatéral déclaré le 22 février 2025 ».
En réaction, le Rwanda « salue l’annonce du M23 concernant le repositionnement de ses forces à partir de Walikale, en appui aux initiatives de paix en cours, ainsi que l’annonce de la RDC selon laquelle toutes les opérations offensives menées par les FARDC et les Wazalendo seront suspendues », peut-on lire dans un communiqué du gouvernement rwandais publié sur X.
Ces annonces surviennent alors que les efforts diplomatiques pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC semblent au point mort. Les négociations directes entre l’AFC-M23 et le gouvernement, prévues pour le 18 mars dernier à Luanda sous la médiation du président angolais Joao Lourenço, n’ont plus eu lieu en raison du boycott des rebelles.
Depuis plus de deux ans, les rebelles de l’AFC-M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont intensifié leurs offensives dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ils ont pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques, notamment Goma et Bukavu, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans la région.