La présence de militaires des Forces armées de la RDC, (FARDC) et de policiers dans les sites miniers exploités par des sociétés étrangères à Mambasa suscite des tensions entre la société civile et les autorités locales.
Cette situation s’inscrit dans un contexte marqué par l’exploitation artisanale massive et l’insécurité persistante liée aux groupes armés comme les ADF.
La Société civile locale critique la protection militaire des sites miniers tenus par des sujets chinois estimant que ces forces devraient prioriser la sécurité des civils face aux attaques des ADF.
Elle parle notamment des sites MRM 1, 2,3 Talisa, Talawe ainsi que d’autres étendues exploitées par Kimia Mining dans les chefferies de Bombo et Bandaka dans le territoire de Mambasa.
Son coordonnateur, Jospin Mbowa explique : « Ils sont commis à la protection des barrières, et à chaque barrière, il y a au moins trois ou quatre militaires. Ce ne sont pas les activités minières des Chinois qui doivent être sécurisées plus que la population congolaise qui continue de souffrir. Les militaires doivent quitter ces sites pour aller traquer les ADF. Vous n’entendrez jamais qu’il y a un site minier appartenant aux Chinois qui a été attaqué, mais chaque jour, il y a des civils, notamment des agriculteurs qui sont attaqués dans des champs », regrette cet acteur.
L’administrateur territorial justifie cette présence par la nécessité d’empêcher les groupes armés Mai-Mai, ADF, de s’emparer des gisements, tout en affirmant que d’autres unités sont déployées pour protéger la population.
« L’armée pourchasse ces groupes armés dans les fins fond des forêts. Si les militaires partaient de ces sites miniers, les rebelles vont les occuper », précise-t-il.
Perspectives
La société civile exige une réforme du secteur minier incluant la traçabilité des minerais et la formalisation des exploitations artisanales, tandis que les autorités militaires maintiennent une logique sécuritaire centrée sur le contrôle des ressources.
Plusieurs agglomérations de la chefferie de Babbila Babombi ainsi que d’autres à la limite avec le territoire de Beni où se trouve les champs des agriculteurs, sont régulièrement la cible des ADF ainsi que des voleurs de cacao, rapporte des sources locales.