Congo nouveau : « Installation du bureau définitif, Bemba, Bahati, Mboso… prennent Félix Tshisekedi en otage ».

A la Une des journaux parus à Kinshasa ce lundi 13 mai, la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale, sur fond de fronde au sein de l'Union sacrée contre le présidium de l’Union sacrée.

Le journal Congo Nouveau ouvre le bal et titre en sa Une: « Installation du bureau définitif, Bemba, Bahati, Mboso… prennent Félix Tshisekedi en otage ». Le confrère revient sur cette fronde au sein même de la majorité où des élus contestent le choix porté par le leadership de l’Union sacrée. Le journal relaie la déclaration de ces 200 députés frondeurs de la coalition au pouvoir qui dénoncent « le tribalisme, le népotisme et le favoritisme » qu’ils constatent dans le choix du ticket de l’Union sacrée pour le bureau définitif de la Chambre basse du parlement. Ce casting contesté risque de briser l'unité observée jusque-là au sein de la plateforme politique qui soutient le président Félix-Antoine Tshisekedi, analyse Congo nouveau.

La Tempête des tropiques reste sur la même voie. Ce quotidien titre en sa manchette : « Bureau définitif de l’Assemblée nationale, le présidium de l’Union sacrée apprête un ticket aussitôt boudé ». Le vendredi 10 mai, les ténors de la coalition au pouvoir ont choisi les candidats de la majorité pour le bureau définitif de l’Assemblée nationale, indique le tabloïd. Il s’agit de Vital Kamerhe, candidat président, Claude Tshilumbayi 1er vice-président, Christophe Mboso 2ème vice-président, Jacques Ndjoli, rapporteur, Serge Bahati questeur et Caroline Bemba, questeur adjointe. Mais à peine désigné, ce ticket est contesté par plus de 200 élus membres de l’Union sacrée, informe la Tempête des tropiques.

« Poussée de fièvre à l’Union sacrée : Fatshi, son «monstre» en voie de lui échapper », titre le journal EcoNews. L’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale samedi 18 mai prochain, est au coeur d’une contestation sans précédent, écrit le confrère. La pomme de discorde est le « ticket » des candidats aux six postes du bureau définitif de la chambre basse du Parlement tel que présenté par le leadership de la coalition au pouvoir. Une composition qui fait la part belle aux liens familiaux et à une préférence provinciale qui en révolte plus d’un, poursuit Econews. Bien plus, la proposition de Christophe Mboso au poste de deuxième vice-président vient jeter l’huile sur le feu, alors qu’une ONG accuse l’ancien président de l’Assemblée nationale et son homologue du Sénat d’avoir englouti en deux ans plus d’un milliard de dollars difficilement retraçables, pointe le quotidien.

La Prospérité se montre moins polémique sur la question du ticket de l’Union sacrée pour le bureau définitif de l’Assemblée nationale. Vital Kamerhe, Claude Tshilumbayi, Christophe Mboso au perchoir de l'Assemblée nationale ! titre le tabloïd. Si aucun grain de sable de dernière minute n'arrive à faire grésiller la machine, telle sera, finalement, la nouvelle configuration du Bureau définitif de l'Assemblée Nationale, fait savoir le confrère.

Pour sa part, AfricaNews note que des élus de la majorité s’accordent bien sur les candidatures de Vital Kamerhe comme président de l’Assemblée nationale, parce qu’issue de l’élection primaire, ou du premier vice-président désigné par l’UDPS, mais ne partagent pas, par contre, le fait que la seule province du Sud-Kivu puisse bénéficier de deux postes au perchoir. Selon cet hebdomadaire, ces élus ont également rappelé les textes qui stipulent que le partage des postes au niveau du bureau de la Chambre basse de la quatrième législature de la troisième République doive tenir compte du poids politique de chaque parti ou regroupement politique. Sur ce point précis, rapelle ce journal, les élus sont estomaqués de voir que le poste de 2ème vice-président soit accordé au parti et regroupement politique de Christophe Mboso qui n’a même plus de 10 députés dans l’hémicycle.

Pour sa part, Infos 27 fait remarquer que l'Union sacrée de la nation rencontre des difficultés à parvenir à un consensus sur les candidats qui composeront son ticket pour la mise en place du bureau définitif de l'Assemblée nationale, qui approche à grands pas. Alors que le présidium de cette coalition politique a récemment présenté une liste de candidats pour le vote, ajoute cet quotidien, un groupe de députés issus de la même majorité parlementaire demande à l'autorité de référence, Félix Tshisekedi, de rejeter cette proposition et de promouvoir une représentation équitable des provinces, de respecter l'équilibre politique et de s'opposer à tout favoritisme.   

 

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