La Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre et de reddition des conflits armées (CNC-ALPC), en collaboration avec le service antimines des Nations unies (UNMAS) ont poursuivi, mardi 26 mars, l’opération de marquage d’armes légères et de petit calibre, pour l’exercice 2024 dans la ville de Goma (Nord-Kivu).
L’objectif est d’améliorer le stockage d’armes de l’armée et la police nationale congolaise, mais aussi de lutter contre la prolifération d’armes légères détenues illégalement dans cette zone affectée par les conflits armés.
André Robert Bufaka Loliki, chef de la délégation des experts venus de Kinshasa pour le compte de la CNC-ALPC soutient que cette opération permet, en premier lieu, à l’armée ou à certaines unités, de stocker les armes de façon convenable et selon les normes requises.
Cet expert ajoute que ce marquage permet aussi d’avoir une bonne traçabilité des armes détenues par les forces de l’ordre et de défense ainsi que les civils :
« D’abord, nous sommes un pays post-conflit, et les armes prolifèrent. Elles se retrouvent entre les mains des groupes armés, de fois les forces étatiques et des civils ».
Il rappelle qu’une enquête menée en 2010 par la CNC-ALPC a relevé, qu’en cette là, 300 mille armes se trouvaient entre les mains des civils.
André Robert Bufaka Loliki a insisté sur le fait que c’est au regard de cette situation vécue dans le passé, que la commission travaille pour que les mêmes causes ne puissent pas produire les mêmes effets à Goma comme par le passé.
« A travers cette opération, nous sommes en train de faire appel à l’armée à tous les niveaux et à travers différentes unités de venir marquer les armes afin d’avoir un bon stockage, ceci lui permettra d’avoir une idée sur les porteurs illégaux d’armes au niveau des forces de défense et de sécurité », a-t-il exhorté.
Cette opération est menée en prélude aux activités prévues le 4 avril prochain à Kinshasa dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte antimines.