Les journaux parus ce jeudi 29 février rapportent à la Une le tête-à-tête Felix Tshisekedi-Alexandre Decroo, mercredi à Bruxelles.
L’Avenir rapporte que le Président Tshisekedi s’est dit content de la position de la Belgique au sujet de l’accord d’exploitation minière signé entre le Rwanda et l’Union Européenne. Ce, après son tête-à-tête de ce mercredi 28 février à Bruxelles avec le Premier ministre belge Alexandre Decroo.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ainsi que la position de la Belgique sur l’accord signé entre l’Union Européenne et le Rwanda sur l’exploitation des minerais ont été au centre des discussions.
« Cette position est très intelligente parce qu’elle va dans le sens d’exiger la traçabilité des minerais », a renchéri le Président Félix Tshisekedi, note La Prospérité.
« Nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la République démocratique du Congo », a fait savoir le Chef de l’État congolais avant de conclure qu’il n’est pas question que cet accord passe.
Forum des As, pour sa part, fait savoir que Alexander De Croo s’est dit prêt à discuter de « sanctions individuelles ». « Je suis prêt à collaborer avec l’UE », en vue d’établir une liste, a-t-il indiqué à l’issue de l’entretien, face à la presse.
« Nous demandons au Rwanda d’arrêter son soutien au M23 et sa présence sur le territoire congolais », a-t-il ajouté.
« La RDC doit cependant aussi démontrer, de son côté, qu’elle ne soutient pas d’autres milices. Ce qui est important pour nous, c’est que les combats s’arrêtent (…) Ce conflit dure depuis trop longtemps et a fait trop de victimes ».
« Il y a toujours moyen d’en faire plus, mais la Belgique fait quelque chose, c’est déjà ça», avait brièvement réagi, quelques minutes plus tôt, le président Tshisekedi.
Et l’Agence congolaise de presse, (ACP) de rappeler que la RDC appelle régulièrement les occidentaux à prendre des sanctions à l’encontre de Kigali, une demande répétée mercredi à Bruxelles par le président Tshisekedi.
Les sanctions, « c’est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame », a lancé le président face aux micros des journalistes.