Pour Africa News, les élections « chaotiques » du 20 décembre dernier n’ont pas fini de produire des conséquences fâcheuses. A la suite du spectacle des invalidations des candidats aux législatives, livré par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le vendredi 5 janvier dernier, Peter Kazadi, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, « est monté sur scène et a fait son show en décidant de limoger trois gouverneurs de province », poursuit le tabloïd.
Ce journal estime que « la prestation de Kazadi, intrinsèquement liée à celle de l’expert Kadima, nuit aux trois gouverneurs, accusés par la CENI de fraude électorale ».
Gentiny Ngobila de Kinshasa, Bobo Boloko de l’Équateur et César Limbaya de la Mongala sont frappés par la mesure du vice-Premier ministre de l’Intérieur, contenue dans une circulaire produite le jeudi 11 janvier. Cette même circulaire renseigne que les vices des gouverneurs ainsi limogés seront désormais aux commandes des provinces.
« Tirant les conséquences de la décision de la CENI en rapport avec les irrégularités enregistrées le 20 décembre 2023, soit la journée du scrutin des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales et des conseillers municipaux, dès réception du présent message, en attendant l’organisation des élections pour les nouveaux animateurs dans vos entités respectives, l’intérim devra être assuré par vos vice-gouverneurs. Et ce, jusqu’à nouvel ordre et ceci pour ne pas gêner l’administration et le fonctionnement de vos entités », indique le message du ministère de l’Intérieur que rapporte L’Avenir.
A Kinshasa, Gentiny Ngobila va devoir passer le relais à son vice, Gérard Mulumba dit Gecoco, qui va assumer l’intérim à la tête de la capitale, écrit Congo Nouveau. Il en sera de même pour les gouverneurs de la Mongala et de l’Equateur, ajoute ce tabloid.
À Kinshasa, explique-t-il, Gentiny Ngobila a, depuis son débarquement des législatives introduit deux requêtes à la Cour constitutionnelle et au Conseil d’Etat. Du côté de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, son bureau a levé les immunités du gouverneur Ngobila. Ce bureau avait aussi donné 24 heures chef de l’exécutif provincial de démissionner. Chose qu’il n’a pas fait jusqu’à sa révocation par le vice-premier ministre de l’intérieur, conclut ce trihebdomadaire.
Ainsi, à Kinshasa, la page Gentiny Ngobila est en train d’être tournée, en tout cas momentanément, en attendant l’avis du Conseil d’Etat qui rend ce vendredi 12 janvier son arrêt sur les recours introduits par un échantillon de 82 candidats invalidés aux législatives nationales et provinciales par la CENI, commente, de son côté, EcoNews.
Et Forum des As de rappeler que cette instruction fait suite à la décision de la Centrale électorale de sanctionner ces trois gouverneurs pour leur implication présumée dans des actes de fraude, de bourrage des urnes et de violences lors des élections générales du 20 décembre dernier.
Dans le même ordre d’idées, ajoute ce quotidien, le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, a pris récemment une décision concernant les candidats aux élections législatives, provinciales et municipales dont les résultats ont été annulés pour diverses infractions et certains candidats invalidés. Il leur est interdit de quitter le territoire national. Selon la Cellule de communication du Parquet général près la Cour de cassation, qui a confirmé cette information à la presse, le Procureur Général a pris cette mesure après avoir été saisi de faits graves à charge des concernés. Afin de prévenir toute fuite ou évasion, deux correspondances ont été envoyées aux autorités compétentes.
Entre temps, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce, aujourd'hui vendredi 12 janvier dès 11h00 au siège de la CENI dans la salle Malu Malu, la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, rapporte, pour sa part, La Prospérité.
En attendant, la CENI a poursuivi hier jeudi ses travaux préliminaires en vue de la publication des résultats des élections législatives nationales. Les délibérations débutent au sein du bureau de la centrale électorale avant de se poursuivre lors de la séance plénière. Le seuil de représentativité sera calculé en impliquant une revue de toutes les circonscriptions, la détermination du quotient électoral et l'attribution des sièges.