Revue de presse kinoise du lundi 10 juillet 2023.
La majorité des journaux parus ce lundi à Kinshasa s’intéressent à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en proie à la guerre d’agression que soutient le Rwanda.
« Guerre dans l'Est, pression diplomatique contre Kagame, une recette de Tshisekedi qui marche », titre Le Potentiel en sa Une. Ce quotidien note que le chef de l'État, Félix Tshisekedi, fait preuve d'un regard panoramique qui lui permet d'avoir une approche adaptée aux différentes situations, notamment la question sécuritaire dans la partie Est du pays. Ainsi, rapporte ce tabloïd, au cours d'un entretien consacré aux questions de la population congolaise sur la vie nationale avec sa porte-parole, samedi 8 juillet sur les antennes de la RTNC, le président de la République a clairement exprimé sa détermination à rétablir la paix et la sécurité. Ce qui implique, estime ce portail, sans détours, son engagement à mettre fin à l'agression rwandaise dans le Nord-Kivu. Selon ce journal, il ne s'agira donc pas, pour Félix Tshisekedi, de rompre définitivement les relations diplomatiques avec le Rwanda, comme le veulent certains acteurs, du reste, compris par le président de la République. Mais le schéma de ce dernier reste celui du maintien de la pression diplomatique sur le régime de Kagame, indique Le Potentiel. « C'est en train d'ailleurs de fonctionner », a fait savoir Félix Tshisekedi, dans les colonnes de ce quotidien, faisant remarquer le calme observé sur la ligne de front. Il est donc clair que le chef de l'État mise sur la diplomatie et son armée qui monte en puissance et ainsi apte à faire la dissuasion quand il le faut.
Sur cette page, l’Avenir cite le vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba qui, lors du conseil des ministres, accusé les rebelles du M23/RDF d’avoir lancé des opérations contre les positions des combattants Mai-Mai dits Wazalendo, en dépit du cessez-le-feu décrété par les Chefs d’Etat réunis à Luanda en Angola. En province de l’Ituri, souligne ce quotidien, les opérations militaires se poursuivent pour faire face à la persistance des exactions, tueries et autres actes de violence perpétrés par les miliciens CODECO dans les territoires de Djugu et Mahagi et même dans la partie nord d’Irumu, ainsi que l’activisme des terroristes ADF/MTM dans les territoires d’Irumu et Mambasa. Ce tabloid indique que Jean-Pierre Bemba a rassuré de la détermination inébranlable du Gouvernement congolais à mobiliser toutes les ressources requises et nécessaires afin d’absorber cette violence et venir à bout de ces poches d’insécurité à travers le pays.
Face à cette situation d’insécurité, Congo Nouveau redoute que les élections ne se tiennent dans le délai constitutionnel malgré la volonté affichée du pouvoir de tenir sa promesse. Pour cet hebdomadaire, le souhait de tous les partenaires de la RDC est de voir la population aller voter son nouveau chef de l'Etat et élire ses représentants dans les deux Chambres. Selon ce portail, les États-Unis ont, dans un communiqué publié dernièrement, exhorté le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre afin d'organiser les prochaines élections à la date prévue. Pour ce faire, estime Congo Nouveau, les partenaires encouragent les tenants du pouvoir à Kinshasa d'engager un dialogue politique franc avec toutes les parties afin d'apaiser les esprits à quelques mois de la tenue des scrutins. Lors de son dernier voyage à Kinshasa, Cyril Ramaphosa, le président sudafricain, avait exhorté son homologue congolais à tout mettre en œuvre de tenir des élections paisibles. Et cela, ajoute cet hebdomadaire, tout passe par un dialogue. Par ailleurs, souligne ce portail, l'Union européenne salue les efforts déployés par ses partenaires africains dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, et se félicite des progrès accomplis jusqu'à présent, notamment grâce au déploiement de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC).
Forum des AS note que cette situation d’insécurité pousse Mgr Melchisedec Sikuli, l'évêque de Beni-Butembo, dans la province du Nord-Kivu, a déclaré dernièrement, au terme de sa visite pastorale à la paroisse Saint Conrad de Kasindi: « Nous sommes dans un Etat de malaise, où les gens sont tués tous les jours, et attaqués de tous les côtés. Nous semblons penser que nous ne sommes pas gouvernés ». Ce quotidien explique que ces propos ont été tenus après le constat amer selon lequel la myriade et la régularité des défis menaçant la vie en RDC donnent l'impression qu'il n'y a pas de gouvernement fonctionnel dans le pays. En sus de quoi, écrit ce tabloïd, Mgr Melchisedec Sikuli a conseillé les Congolais : "Nous devons vraiment nous occuper de nous-mêmes. Nous ne devons pas attendre le monde extérieur. Nous ne pouvons pas attendre que les nations extérieures viennent et construisent, qu'elles apportent la paix, la sécurité, le développement et une éducation de qualité à nos enfants ».
Sur un autre chapitre, La Prospérité fait savoir que Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga ont signé un mémorandum dans lequel ils proposent des solutions pour un processus électoral digne qui met tout le monde d’accord. Ayant constaté des failles à la base des consternations et certaines irrégularités du processus, rapporte ce quotidien, ces opposants estiment qu’il faut, entre autres, un dialogue responsable qui met tout le monde d’accord. Ils commencent par exiger la recomposition de la CENI et ce, dans le pur respect des droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants. Pour ce portail, ces 3 trois leaders de l’opposition déclarent que la CENI ne saurait assurer sa mission que si elle a la confiance des parties prenantes, « sinon un grain de contestation est déjà semé là».
AfricaNews souligne que l’offre politique de Delly Sessanga présentée au Maï-Ndombe et Kwilu. Après sa tournée dans les provinces de l’Est de la RD-Congo, rappelle cet hebdomadaire, Delly Sesanga, candidat Président de la République, a repris son bâton de Pèlerin pour présenter et vendre son projet de la « Refondation du Congo» à ses compatriotes de l’Ouest du pays, précisément de Maï-Ndombe et Kwilu. «Nous avons proposé un projet et je me suis dit que je veux aller à l’élection présidentielle comme candidat Président de la République, pas parce que je considère que je suis un homme providentiel, non. Non plus parce que je suis magicien, non. Je veux aller à l’élection présidentielle parce que j’aime le Congo, j’aime ce peuple, mais pardessus tout je connais le pays, je connais son histoire, sa géographie, je connais notre diversité et je sais où est-ce que nous avons péché », a déclaré Delly Sesanga, dans les colonnes de ce tabloïd. Pour le leader de l’Envol, écrit ce portail, après les échecs successifs dans la gestion du pays avec Mobutu, Kabila, les RDCongolais avaient un dernier mythe : Il s’agit de l’UDPS qui, selon lui, a échoué, en passant tout son temps à vilipender tout le monde.