Les conducteurs des véhicules de transport en commun à Kinshasa ont augmenté unilatéralement les prix des courses. Les kinois s’en plaignent quotidiennement. Une personne qui d’habitude payait 2000 franc congolais pour arriver à son lieu de service puis retourner à la maison, est obligé de débourser présentement plus de 6000 francs congolais par jour. L’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) fustige la léthargie des autorités urbaines qui tardent à sortir la nouvelle grille tarifaire.
En bus, taxi ou taxi-bus, le prix de la course en transport en commun varie selon les heures et les humeurs des conducteurs, a constaté, jeudi 9 mars, le reporter de Radio Okapi. Une course qui coutait par exemple 500 francs congolais revient ce jour à 1000 voire 1500 francs congolais. Le soir et aux heures de pointe, le prix passe à 2000 ou 2500 francs congolais.
Cette situation pousse de nombreux kinois à parcourir de longs trajets à pied le matin comme le soir.
« C’est l’absence de l’Etat si ces chauffeurs prennent leur initiative sans l’autorisation des autorités gouvernementales. Un petit tronçon comme ça, d’ici et arriver à GB vous payez 1000 francs congolais », s’est indigné un habitant de la commune de Ngaliema.
Les conducteurs, eux, expliquent cela par l’augmentation à plusieurs reprises, du prix du carburant à la pompe.
De son côté, le vice- président de l’ACCO dans la ville de Kinshasa, Jean Mutombo, justifie cette spéculation par le fait que les autorités urbaines tardent depuis plus d’une année, à publier la nouvelle tarification de transport à Kinshasa.
« s’il y a augmentation du prix du carburant à la pompe et que le seuil a atteint 10% et que la commission s’est réunie, ce que nous demandons est que la publication de l’arrêté tarifaire soit rapide par le fait que les gens doivent s’adapter à ce prix- là. Si ça prend trop de temps, il y a le tarif illicite qui s’installe dans la ville et tout le monde fait n’importe quoi, qui fixe son prix comme il veut », a-t-il expliqué.
En attendant cette nouvelle grille, le calvaire des Kinois qui dépendent du transport en commun continue.