La revue de presse de ce vendredi 16 décembre 2022.
L’adoption du budget national, à la hausse, par le Senat et la clôture du sommet USA-Afrique, jeudi 15 décembre sont en Une des journaux parus ce vendredi 16 décembre à Kinshasa.
Le Potentiel note que face aux défis, notamment, de paix, de sécurité et d’inclusion économique, sociale et territoriale, la RDC prend un bel élan, en dimensionnant conséquemment son budget. Déjà pour l’exercice 2023, des efforts ont été fournis à tous les niveaux. C’est ce qu’a fait savoir le speaker de la Chambre haute du Parlement. Modeste Bahati s’est ainsi félicité que de 29,520 milliards de FC présentés par le gouvernement à l’Assemblée nationale qui, à son tour, a porté ce chiffre à 32,34 milliards de FC, le Senat a, à son niveau, dégagé un surplus de recettes de 468 milliards de FC, portant le budget de l’État pour le prochain exercice à 32,502 milliards de FC, rapporte ce quotidien.
Cet écart de chiffres entre les deux Chambres du Parlement a naturellement débouché sur la mise en place d’une Commission paritaire mixte Assemblée nationale-Sénat. C’est donc à 32, 457 milliards de FC, équivalent à 16,8 milliards de dollars américains que les deux Chambres se sont accordées. Des chiffres qui, selon ce tabloïd, traduisent la volonté politique de Félix Tshisekedi et son gouvernement piloté par Sama Lukonde pour faire bouger les lignes dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de la population. Et bien au-delà, ajoute-t-il, c’est aussi la matérialisation du renforcement du contrôle des finances publiques.
À cet effet, souligne Le Potentiel, le speaker du Sénat n’a pas manqué de saluer, lors de son discours de clôture de session, le travail combien remarquable de l’Inspection générale des finances (IGF) et l’engagement autant louable des régies financières qui mobilisent au-delà de leurs assignations. Jamais la République démocratique du Congo n’avait atteint un tel niveau
des prévisions budgétaires, révèle ce journal.
La Tempête des tropiques souligne que la commission Ecofin de la Chambre haute a abouti à ce budget après 9 jours de travaux intenses. Pour arriver à ce résultat, la commission Ecofin a eu à auditionner les ministres sectoriels, ainsi que certains mandataires publics des régies financières. Ainsi, la Chambre haute a réussi à ajouter plus de 468 milliards de francs congolais, soit 234 millions de dollars US, au Budget national exercice 2023. Ce journal rappelle que l'examen fait en première lecture par l'Assemblée nationale avait porté le projet de Budget à 15,8 milliards de dollars auxquels viennent s'ajouter les 468 milliards de Fc, que le Sénat a réussi à trouver.
Outre le projet de loi des finances 2023 votée à l’unanimité par 86 sénateurs ayant participé au vote, la plénière a également adopté au cours d’un huis clos le rapport financier du Sénat, ajoute pour sa part, La Prospérité.
Par ailleurs, toujours dans le registre économique, EcoNews fait savoir que dans un contexte particulièrement difficile, le Gouvernement a pris la mesure d’alléger la tâche des entreprises privés pour les aider à approvisionner les marchés en cette fin d’année. La rupture de la route de Matadi, à hauteur du quartier Matadi-Kibala, devait aussi perturber le plan d’approvisionnement des entreprises. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le Gouvernement a décrété une trêve de «contrôle intempestif» dans les entreprises.
Dans sa lettre datée du 14 décembre 2022, rapporte le tabloïd, le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, motive sa décision «de permettre aux opérateurs économiques du pays de travailler dans un climat de sécurité en général, en cette période des festivités de fin d’année, et de se consacrer à l’approvisionnement du pays, en produits de grande consommation à des prix accessibles à la population en particulier».
De ce fait, un moratoire sur tous les contrôles économiques, fiscaux de routine, court du 14 décembre 2022 au 14 février 2023. A la Fédération des entreprises du Congo(FEC), on salue le geste, mais le patronat congolais attend voir le Gouvernement s’inscrire dans une action de longue durée pour assainir l’environnement des affaires, note Econews.
Au chapitre diplomatique, Congo Nouveau rapporte que comme plusieurs autres chefs d'Etat africain, le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, avait été invité au Sommet États- Unis -Afrique. Sur place, un mini-sommet planchant sur la crise dans l'Est de la RDC avait été convoqué.
En effet, prenant part au Sommet USA-Afrique, Evariste Ndayishimiye, le président burundais et président en exercice de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) avait convoqué un mini- sommet. Celui-ci s'est penché sur la crise qui prévaut dans l'Est de la République Démocratique du Congo où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) combattent les rebelles du M23, mais aussi plusieurs autres groupes armés, explique ce journal qui révèle que le Président congolais n’a pas pris part à cette rencontre, refusant de s’asseoir à la même table que le Président Rwandais.
« Félix-Antoine Tshisekedi a posé cet acte pour dénoncer le soutien que le régime de Kigali apporte aux rebelles du M23. Sur place à Washington, le successeur de Joseph Kabila a expliqué la misère que vivent les populations qui fuient la guerre dans les zones occupées par les rebelles du M23. Le chef de l'Etat congolais a surtout dénoncé le soutien que certains voisins de la RDC, sont le pouvoir de Paul Kagame apporte aux rebelles du M23 », écrit ce bihebdomadaire.
La République fait savoir, pour sa part, que le président américain Joe Biden s’est adressé à ses pairs à l’issue du forum pour les affaires en Afrique qui a occupé le deuxième jour de la réunion, pour se féliciter de résultats concrets. Quinze minutes de discours, pour présenter 15 milliards de dollars d’accords et de contrats signés en une matinée dans des secteurs aussi variés que la santé, l’agriculture, les transports ou les nouvelles technologies.
Joe Biden ne boudait pas son plaisir au moment de s’adresser aux chefs d’État présents à Washington, note le tabloïd.
« Ce sont des investissements à long terme qui vont bénéficier vraiment aux gens, créer de nouveaux emplois bien payés, y compris ici aux États-Unis, et élargir les opportunités de tous nos pays pour les années à venir », s’est-il réjoui.
« Les accords que vous avez signés, les investissements que vous avez faits ensemble, sont la preuve concrète de l’engagement durable que nous avons les uns envers les autres. De gouvernement à gouvernement, d’entreprise à entreprise et de peuple à peuple. Plus important, ce n’est qu’un début, il y a encore bien plus que nous pouvons faire ensemble et que nous ferons ensemble », a-t-il ajouté.
Ensuite, entre le forum des affaires et le dîner de gala, Joe Biden a reçu les chefs d’État dont les pays organisent des élections présidentielles l’an prochain, dont le Gabon, la République démocratique du Congo et le Nigéria. Car au cours de ce sommet, les États-Unis ont aussi à cœur de parler de la démocratie, vue comme une valeur partagée avec les pays du continent, souligne La République.
Pour Africa News, le président américain a reçu les 49 dirigeants africains à Washington parce qu’il est « soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions ». Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama, rappelle ce trihebdomadaire.
«Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit», a affirmé Joe Biden mercredi dans un discours où il a égrené une série d’investissements. Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique, indique ce journal.