Les activités économiques sont restées paralysées ce jeudi 17 novembre dans plusieurs grands centres commerciaux du territoire d’Irumu (Ituri). C’est notamment à Bunia, Komanda ou Mungamba où les boutiques et les magasins tenus par des membres de la communauté Yira sont restés fermés, en réponse aux journées ville-mortes décrétées par les responsables de cette organisation culturelle face aux tueries et autres exactions de leurs membres par des hommes armés.
Ils conditionnent la levée de ce mouvement de grève par l’aboutissement des enquêtes concernant toutes les victimes : mortes ou disparues.
Du 23 octobre à ce jour, 23 personnes sont mortes dans deux entités de la chefferie de Walese Vonkutu. Il s’agit des groupements Bukutchu et Badiangu où ces civils ont été tués par des éléments de la milice Tchini ya Tuna, affirme le président de la communauté Yira en territoire d’Irumu, John Muhindo.
Cinq personnes sont portées disparues dont la dernière, enlevée le 9 novembre dernier. Il s’agit du président de la fédération des entreprises du Congo (FEC) à Makayanga. Jusqu’à ce jour, ce dernier reste introuvable, affirme John Muhindo.
Pour lui, il est temps que les services spécialisés fassent la lumière sur ces tueries et kidnappings qui se poursuivent.
A Bunia, plusieurs boutiques et magasins n’ont pas ouvert leurs portes. Au marché central, tout comme sur les grandes artères de la ville, les maisons de commerce sont fermées.
Certains travailleurs de ces opérateurs économiques se disent durement frappés par cette mesure.
« Difficile de se procurer un peu d’argent pour nourrir la famille, car je suis payé journalièrement », a regretté un manutentionnaire qui travaille dans une boutique fermée ce jeudi.
Les autorités militaires n’ont pas encore réagit à ce mouvement de revendications des commerçants Yira.