L’Avenir : « Suite à l’appétit inassouvi de Kagame d’agresser la RDC : La RDC expulse Vincent Karega »

Revue de presse de lundi 31 octobre 2022.

 

L’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC sur décision, samedi 29 octobre, du Conseil supérieur de la defense et le dépôt du projet du budget 2023, vendredi 28 octobre à l’Assemblée nationale par le gouvernement, font la Une des journaux parus ce lundi 31 octobre à Kinshasa.

 

L’Avenir rapporte : « Dans un contexte de tension maximale entre Kinshasa et Kigali, matérialisée par la décision du Conseil supérieur de la défense, samedi 29 octobre 2022, d’expulser du territoire national congolais l’ambassadeur du Rwanda Vincent Karega, dans les 48 heures qui suivent. Félix Antoine Tshisekedi inflige un camouflet à la diplomatie asymétrique de Kagame ».

Ce quotidien explique que le Commandant suprême des FARDC et de la PNC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a présidé, samedi, la réunion du Conseil supérieur de la défense en rapport avec l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Au cours de ladite réunion, l’ambassadeur du Rwanda en RDC Vincent Karega a été déclaré persona non grata en raison de la persistance du Rwanda à agresser la RDC.

Toujours selon L’Avenir, faisant suite à la décision du Conseil supérieur de la défense, des jeunes de Goma, au Nord-Kivu, ont manifesté aux frontières entre la RDC et le Rwanda, dimanche. Les manifestants à Goma ne cessaient de clamer tout haut : « Laissez-nous aller affronter Kagame chez lui. Nous manifestons contre l’incursion du Rwanda sous couvert des M23 en République démocratique du Congo et ses agressions récidivistes », criaient les manifestants de plus en plus nombreux au fil de la matinée, souligne ce journal.

Pour Eco News, « entre Kinshasa et Kigali, les circonlocutions d’un langage diplomatique soignées n’ont plus de place ».

D’apres ce tabloïd, samedi, au terme de la réunion du Conseil supérieur de la défense (CSD), tenue autour du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, Kinshasa a opté finalement pour le langage de guerre. Finie la langue du bois où on cherchait à soigner les apparences en s’arc-boutant dans une diplomatie qui a finalement montré ses limites. D’emblée, Kinshasa a décidé d’expulser l’ambassadeur du Rwanda en République Démocratique du Congo, désormais déclaré persona non grata.

Ce journal indique que dans le communiqué, lu par le porte-parole du Gouvernement, le Conseil supérieur de la défense motive cette décision, qui consacre la rupture entre Kinshasa et Kigali, par «d’une part, de la persistance du Rwanda à agresser la RDC et à appuyer le mouvement terroriste du M23 qu’il instrumentalise à cette fin; et d’autre part, du mépris teinté d’arrogance des autorités rwandaises vis-à-vis tant du processus de Nairobi et de Luanda que des recommandations de la Communauté internationale plus précisément des Nations Unies (ONU), de l’Union Africaine (UA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et des partenaires bilatéraux exigeant unanimement la cessation d’activités terroristes du M23 et de tout appui extérieur à lui, son retrait sans délai ni condition des localités congolaises occupées et le retour immédiat des populations déplacées».

Dans le même ordre d’idées, Le Journal, estime que Kinshasa a désormais décidé « de recourir au bâton ».

Le quotidien écrit : « Suite à l’échec de plusieurs initiatives diplomatiques entreprises pour tenter de surmonter la crise qui l’oppose au Mouvement du 23 Mars (M23) appuyé l’armée rwandaise, le gouvernement congolais a décidé de recourir au bâton pour contraindre le Rwanda à cesser son soutien à ce mouvement terroriste. Face à la progression des terroristes dans le Nord-Kivu où des violents affrontements avec les FARDC sont signalés depuis le 20 octobre, le gouvernement congolais a décidé de renvoyer l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa dans son pays ».

Ainsi, pour La Tempêtes des Tropiques, « c’est déjà la guerre entre la RDC et le Rwanda ». Et lui de preciser qu’en principe c’est aujourd'hui lundi 31 octobre que Vincent Karega, ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa, doit quitter le territoire national congolais.

En effet, rappelle ce quotidien, le Gouvernement a décidé le 29 octobre dernier d'expulser ce diplomate et les autorités congolaises disaient avoir des rapports émanant notamment de drones démontrant l'arrivée massive de troupes rwandais es sur le sol rdcongolais. Cela pour appuyer le
mouvement rebelle du Mouvement du 23 Mars (M23).

Dépôt du projet de budget 2023 à l’Assemblée nationale

Eco News titre à la Une : « Projet de budget 2023 à plus de 14 milliards USD :Sama Lukonde répond ce mardi à l’Assemblée nationale ». 

Ce  bihebdomadaire indique que c’est vendredi 28 octobre 2022 que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lokonde Kyenge, est allé défendre, devant l’Assemblée nationale, le projet de budget 2023. Pour l’exercice budgétaire 2023, le chef du Gouvernement a mis la barre à plus de 14 milliards USD. A la Chambre basse du Parlement, le Premier ministre a mis les élus nationaux d’accord sur les grandes options de la loi de finances 2022, estime ce tabloïd ; précisant que c’est ce mardi que le Premier ministre revient devant l’Assemblée nationale pour répondre aux nombreuses préoccupations des députés nationaux.

« Pas de suspense, ce mardi », commente Eco News . Pour lui, c’est à l’unanimité que les députés nationaux devaient adopter le projet de budget 2023, ouvrant ainsi la voie à un défi à environ 15 milliards USD, « jamais enregistré dans l’histoire budgétaire de la RDC ».

Le Journal, également, estime que le Premier Ministre Sama Lukonde a convaincu les députés après le dépôt de ce projet de budget à l’assemblée nationale. Un dépôt qui, souligne ce quotidien, c’est fait dans le délai constitutionnel.

« Dans sa proposition du budget comptant pour l’exercice 2023, Sama Lukonde ne s’est pas du tout éloigné des piliers qui lui avaient valu, en avril 2021, l’approbation unanime de la représentation nationale », note, pour sa part, La Prospérité. Au contraire, a dit Sama Lukonde, il inscrit le présent budget dans la poursuite du Programme d’Actions du Gouvernement mis en œuvre dès son arrivée, souligne t-elle.

Ce journal rapporte que ce projet de Budget 2023 affiche clairement des ambitions pour répondre aux attentes des Congolais. Grosso modo, comme en avril 2021, les actions gouvernementales devant être appliquées, l’an prochain, porteront principalement sur les quatre grands secteurs suivants : Politique, Justice, Défense et Sécurité, Economique et Financier, Reconstruction, Social et Culturel.

« Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a expliqué aux députés nationaux, divers mobiles à la base du projet de budget 2023. En dépenses et en recettes, il est de l'ordre de 29 520,9 milliards FC équivalant à 14,6 milliards USD. Un accroissement de 32,7% par rapport au Budget 2022 chiffré à 22.253 milliards FC. Presque toutes les circonstances liées aux réalités actuelles ont été tenues en compte, en vue de projections bien adaptées », explique quant à elle, La Tempête des Tropiques.

L’Avenir, lui, note que ce projet de budget consacre l’accroissement des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de l’exercice 2022 atteignant un taux de 45,8% ; la réduction du train de vie des institutions par une régression de 30 % du budget de fonctionnement de ces institutions entre 2022 et 2023, avec un effet net de régression de 14,3% des frais de fonctionnement des institutions ; l’accroissement significatif, par rapport au budget de l’exercice 2022, des parts des crédits alloués aux secteurs porteurs de croissance, notamment dans l’agriculture(110,5%), la pêche et élevage (205,7%), ainsi qu’aux secteurs sociaux dont la Santé (62,1%), la Culture (38%); et l’éducation, dans tous ses sous-secteurs (39,1%).

Le tabloïd ajoute que face à ces défis systémiques et existentiels, Sama Lukonde pense que « nous n’avons pas d’autre choix que de nous rassembler, au-delà de nos divergences politiques, en vue d’y réserver des réponses patriotiques, robustes et justes qui soient véritablement à la hauteur des enjeux ».