Revue de presse kinoise du 26 octobre 2022.
Le sujet sur les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu alimente les journaux parus ce mercredi matin dans la ville de Kinshasa. Congo Nouveau ouvre le bal et titre en sa Une : « Guerre dans l’Est, forces régionales, faux espoir ». Ce journal qui cite le média en ligne INFOS. CD, le Kenya a retiré tous ses officiers déployés dans le cadre de la Force régionale de la communauté économique des États de l'Afrique de l’Est (EAC). Ce média qui cite des sources sécuritaires et diplomatiques indique que le Kenya a retourné, il y a quelques jours, tous ses officiers militaires déployés en équipe d'avance en RDC. Pour cet hebdomadaire, tout laisserait croire à un "désengagement" du Kenya. Ce tabloid note que cette hypothèse était remise sur la table depuis le changement opéré à la tête du Kenya avec l'arrivée du président William Ruto et le départ de Uhuru Kenyatta, initiateur du processus de paix de Nairobi à la base de la création de la Force régionale dont le Kenya devrait assurer le commandement. Congo Nouveau rapporte que le retrait des officiers kényans intervient alors que le président Tshisekedi place tout son espoir sur cette force pour résoudre le problème sécuritaire dans l'Est du pays, en particulier la neutralisation des M23. Le week-end dernier lors d'une interview avec le média britannique BBC, rappelle ce portail, Félix Tshisekedi a indiqué que le problème du M23 sera résolu avec la force régionale. Et le pays qui devait couvrir la partie occupée par ces rebelles soutenus par le Rwanda est le Kenya, fait remarquer ce journal.
Entre temps, indique Forum des AS, Kinshasa continue d’accuser Kigali de soutenir les rebelles du M23. Dans un communiqué rendu public le mardi 25 octobre, écrit ce journal, le gouvernement congolais, par son porte-parole, Patrick Muyaya, vient de détricoter de nouveau le plan du Rwanda. Cite dans les colonnes de ce quotidien, souline ce tabloïd, le ministre congolais de la Communication et des Médias, explique que la teneur du communiqué du Gouvernement rwandais constitue «un nouvel aveu clair et irréfutable qu’il opère derrière le M23». En prenant la défense des terroristes du M23, tout en déniant aux FARDC leur mission régalienne de défendre le territoire national en protégeant les populations civiles ainsi que les institutions légales de la République, explique Muyaya dans les lignes de ce portail, «Paul Kagamé montre à suffisance sa stratégie d’ingérence permanente dans les affaires internes de la RDC pour maintenir un climat de terreur dans cette partie du pays et ainsi continuer l’œuvre des pillages mondialement reconnue», à laquelle se livre son pays, déplore le porte-parole du Gouvernement congolais. Kinshasa rejette, par ailleurs, les accusations portant sur «l’incitation publique à la haine sur la base de l’appartenance ethnique», précise Forum des AS.
Dans un communiqué mal inspiré publié lundi soir, révèle Le Journal, le gouvernement rwandais vient de trahir ses intentions longtemps cachées au sujet de sa paternité avérée de l’instabilité de la République démocratique du Congo. Kigali réagissait aux dernières déclarations de Félix Tshisekedi dénonçant le banditisme transfrontalier du régime de Paul Kagame, le seul des neuf (9) voisins de la RDC qui a choisi la violence et le terrorisme contre son pays, a fait savoir ce quotidien. Pour ce portail, le gouvernement de Kigali, réalisant les faiblesses de son outil (le M23), vient de passer à la vitesse supérieure en assumant très officiellement cette-fois la défense du groupe terroriste M23. Pour y parvenir, Kigali ne s’entoure d’aucune précaution. Non seulement que le Rwanda semble répondre aux dernières piques verbales du président congolais, mais il ne s’empêche de prendre fait et cause pour le mouvement terroriste du M23, poursuit ce tabloïd.
Dans les colonnes de La Prospérité, le porte-parole du gouvernement congolais qualifie de fausses les allegations répandues par Kigali sur la repique des FARDC face au M23. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, note ce quotidien, exhorte l’ensemble du peuple congolais à la vigilance face à l’attitude du Rwanda qui continue à apporter un soutien multiforme au M23 dans l’Est de la RDC. Il rassure que toutes les batteries du côté du Gouvernement la République sont en marche pour protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale quel qu’en soit le prix. Dans un communiqué publié en début de soirée, mardi 25 octobre 2022, écrit ce portail, le porte-parole du Gouvernement congolais dénonce l’hypocrisie du gouvernement rwandais qui, hier toujours, accusait les FARDC, à travers un communiqué signé par son porte-parole, d’avoir violé les mécanismes de sécurité régionaux à travers la contre-offensive du week-end dernier contre le M23 notamment, à Beni et dans le territoire de Rutshuru. Une attitude que Patrick Muyaya assimile à une sorte d’aveu de complicité du Rwanda avec ce groupe « terroriste ».
ECONEWS est d’avis que l’offensive lancée depuis une semaine par le FARDC contre le M23 épaulé par l’armée régulière du Rwanda en vue de la reprise de Bunagana a suscité une réaction pour le moins surprenante du gouvernement de Kigali, signe que l’armée congolaise est en passe de reprendre l’avantage. Anticipant une retraite de leurs protégés, souligne cet hebdomadaire, les autorités rwandaises, dans un communiqué publié le 24 octobre, s’offusquent de ce que le gouvernement congolais est décidé à poursuivre l’escalade militaire, tout en opérant aux côtés des milices armées irrégulières, dont les FDLR. Pour ce portail, la réponse de Kinshasa ne s’est pas fait attendre : le porte-parole du gouvernement exprime son étonnement de constater que ce soit le Rwanda qui de fend d’un point de vue biaisé, déniant aux FARDC le droit de défendre le territoire national.
Dénonçant catégoriquement la traditionnelle rhétorique mensongère du Rwanda sur ses activités militaires sur le sol congolais, rapporte le journal l’Avenir, le gouvernement congolais rappelle à celui du Rwanda que ses velléités interventionnistes et expansionnistes ne seront jamais tolérées.