Revue de presse kinoise du jeudi 15 septembre 2022.
La rentrée parlementaire fait la Une de la majorité de journaux parus ce jeudi dans la capitale congolaise. Le Journal ne rate pas l’actualité et titre en manchette : « Les députés nationaux retrouvent le chemin du Palais du peuple ce jeudi ». Dans ses colonnes, ce quotidien fait savoir qu’après trois mois des vacances parlementaires, les députés nationaux reprennent les plénières pour cette session essentiellement budgétaire. Dans une correspondance adressée aux élus du peuple, rapporte ce tabloïd, le rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale, Joseph Lembi Libula a annoncé que la plénière du jeudi sera consacrée à l’ouverture solennelle de la session. Même si la session de septembre est essentiellement budgétaire, indique ce portail, il n’est pas à écarter que plusieurs autres questions soient inscrites. C’est entre autres, la situation sécuritaire dans l’Est du pays, marquée notamment par le contrôle de Bunagana depuis trois mois par les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda, la traque des ADF dans la province de l’Ituri et le conflit ethnique dans le Maï-Ndombe, signale Le Journal. Pour ce quotidien, la session qui s’ouvre ce jeudi peut également aborder la question du financement du processus électoral.
Forum des AS rappelle que le come-back des élus nationaux à l’hémicycle est conforme à l'article 115, alinéa 1 de la Constitution qui stipule que « l'Assemblée nationale et le Sénat tiennent de plein droit, chaque année, deux sessions ordinaires. La première s'ouvre le 15 mars et se clôture le 15 juin. La deuxième commence le 15 septembre et prend fin le 15 décembre ». Cette session étant budgétaire, indique ce portail, la balle se trouve dans le camp du Premier ministre, Sama Lukonde, appelé à déposer à temps, son projet de texte à la représentation nationale. Sur pied de l'article 126 de la Constitution, signale ce tabloïd, « le projet de loi de finances de l'année, qui comprend notamment le budget, est déposé par le Gouvernement sur le Bureau du Parlement au plus tard le 15 septembre de chaque année ». Par ailleurs, précise Forum des AS, l'alinéa 6 de l’article 126 de la constitution souligne que « Si, 15 jours avant la fin de la session budgétaire, le Gouvernement n'a pas déposé son projet de budget, il est réputé démissionnaire ». L'opinion se rappellera que pour l'année 2022, le Premier ministre avait déposé le texte le 15 septembre, ce qui a été un record inégalé, par rapport à tous ses prédécesseurs, , rappelle Forum des AS. Reste à savoir si Jean-Michel Sama Lukonde rééditera, cette fois-ci, le même exploit, poursuit ce quotidien. Au-delà des chiffres, soutient ce portail, l'enjeu d'un budget ici et ailleurs, est de répondre aux attentes de la population. Pour le cas de la RDC, note ce tabloïd, la mise en œuvre du vaste et ambitieux projet de développement de 145 territoires du pays, dépendra justement de la part que ce budget aura alloué à ces entités territoriales décentralisées (ETD).
Le Potentiel estime que la loi des finances de l’exercice 2023 attendue à l’Assemblée nationale doit tenir compte des recommandations du chef de l’Etat formulées lors de la 64è réunion du Conseil des ministres. Au cours de cette réunion présidée en visioconférence le 12 août dernier, rappelle ce quotidien, Félix Tshisekedi a recommandé que « le budget 2023 soit particulièrement axé sur la programmation des dépenses d’investissement dans les secteurs sociaux de base, notamment la santé, l’éducation et le développement rural ainsi que dans les secteurs des infrastructures d’intégration nationale ». Pour ce tabloïd, la recommandation du chef de l’Etat est prise très au sérieux dans les deux chambres du Parlement où la question devra figurer en bonne place parmi les matières à traiter au cours de cette session. Selon Le Potentiel ça se chuchotait déjà dans les allées du Palais du peuple, avant l’ouverture de la session ordinaire sur l’amélioration de la situation fonctionnaires de l’Etat, sécuritaire et autres. La session de septembre note ce journal, devra aussi vider les arriérés législatifs et autres nouvelles matières que va déterminer la conférence des présidents.
Une session budgétaire mais politiquement chargée pour les députés sur qui se trouvent suspendues, comme l’épée de Damoclès, les révélations de Martin Fayulu sur les émoluments faramineux de 21.000 dollars américains, écrit La Prospérité. Cette session, poursuit ce tabloïd, doit baliser le chemin tortueux de prochaines élections. Mais avant cela, il a les arriérés parlementaires de la dernière session qu’il faut vider. La coordination de société civile du Nord-Kivu, rapporte La Prospérité, dresse une liste de défis à relever à la rentrée parlementaire. Elle charge les députés de discuter de la nécessité d’augmenter les salaires des militaires, des policiers, des enseignants, infirmiers et autres fonctionnaires, poursuit ce portail. Cette structure citoyenne souhaite appelle les députés à voter un budget spécial pour la prise en charge des déplacés de la guerre de l’Est et le retour sécurisé des réfugiés congolais en Ouganda, indique ce journal. Ce quotidien signale également le souci de la société civile du Nord-Kivu qui s’inquiète de la trêve observée depuis un certain temps sur tous les fronts, laquelle trêve profite seulement à l’ennemi pour lui permettre de se réorganiser et d’attaquer éventuellement les positions des FARDC.
Pour sa part, l’Avenir révèle que les vacances parlementaires ont été un moment privilégiées tant pour les sénateurs, représentant des provinces, que pour les députés nationaux d’entrer en contact avec les élus provinciaux ainsi que leurs bases respectives, afin de ramener les données objectives des populations, surtout de l’arrière-pays.