Les journées sociales du Centre d’étude pour l’Action sociale (CEPAS) se sont clôturés mercredi 25 mai à Kinshasa, sous une note de solidarité et d'encouragement de la population du Nord-Kivu, victime des attaques de la rébellion du M23.
Acteurs étatiques, de la société civile, notables de l'Est et autres chercheurs ont, trois jours durant, focalisé leur attention sur les enjeux et la dynamique de la continuation des conflits à l'Est.
Pour le directeur du CEPAS, le père Alain Nzadi, il faut encourager les dialogues entre les communautés, redynamiser le processus DDRC-S et former une armée républicaine.
Le souhait de tous les participants est retour de la paix dans l’Est de la RDC. A ce sujet, le père Alain Nzadi a insisté sur la nécessité de préparer la paix:
« C'est-à-dire prendre les moyens adéquats pour que cette paix devienne palpable. Et c'est l'éducation à la paix, au vivre ensemble, pour que les différentes communautés apprennent à cohabiter paisiblement ».
Le professeur Kibiswa Naupess, notable du Sud-Kivu, propose de conclure des accords sincères de bons voisinages. « Partir de là maintenant pour reconstruire l'Etat congolais. Mais en tout cas pour que les migrations massives ne soient plus telles qu'elles sont », poursuit-il.
Ancienne actrice étatique, Pétronille Vaweka, s'est adressée directement aux groupes armés :
« Ils sont en train de faire une erreur. Les groupes armés doivent un jour quand même s'arrêter pour dire : ‘Cessons cela’, pour entrer dans la construction ».
Dieudonné Mushagalusa, acteur de la société civile, se veut pragmatique :
« Qu'on puisse déplacer l'état-major forces terrestres de Kinshasa, qu'on l'installe dans l'Est. Et bien entendu, nous avons toujours sollicité, recruté pas par force, mais par patriotisme, les jeunes qui peuvent aller aux fronts et qui peuvent combattre pour l'intérêt du pays ».
Un appel à la solidarité aux populations de l'Est a été lancé par les participants à ces assises.