Il fait un froid de canard entre Christophe Mboso Nkodia Pwanga et Modeste Bahati Lukwebo. En cause, la désignation du juge constitutionnel pour le compte du Parlement. C’est le sujet phare que développe la presse congolaise.
Ils ont longtemps fleurté ensemble et jamais ils ne pouvaient s’imaginer de monter le même ring pour en découdre à cause d’un conflit d’intérêt politique. Les deux chefs des corps ont choisi de porter leur malentendu à la place publique. Chacun cherchant à tout prix à disposer d’un certain niveau de contrôle la haute cour, se désole Le Journal qui note que le règlement intérieur du Congrès détermine clairement les modalités pratiques de cette désignation par la conférence des présidents du Congrès.
Bahati son candidat, Mboso son candidat La bataille pour la désignation du juge de la Cour constitutionnelle au Parlement vient altérer systématiquement l’autorité de la haute cour lorsqu’on sait que les premières mises en place furent langoureusement dénoncées par des spécialistes du droit constitutionnel congolais, fait remarquer le journal.
L’Avenir aborde le même sujet et rappelle : alors que le Sénat avait déjà désigné son candidat, le sénateur Louis Mbonga pour remplacer le juge décédé Mongulu Tapangane, grande sera la surprise à la chambre haute d’apprendre que le caucus des députés nationaux du Grand Équateur a proposé un autre candidat en la personne de Léon Mondole, semant ainsi la confusion sur ce dossier Le bon sens voudrait que seul le Sénat désigne le juge qui doit remplacer le juge décédé, dès lors que ce dernier était issu de la haute chambre.
Ce qui justifie d’ailleurs la désignation, par le Sénat, du sénateur Louis Mbonga Magalu qui, à l’instar du juge décédé, est un élu de la Mongala.
Jusqu’où irait le bras de fer ? s’interroge La Prospérité.
Sans répondre à la question, le tabloïd croit savoir qu’il n’y a plus l’ombre d’aucun doute. Les deux personnalités politiques de la RDC, les deux présidents de deux Chambres sœurs du parlement, de surcroit, Coordinateurs de l’Union sacrée de la nation qui incarne la vision du Chef de l’Etat, sont en désaccord total quant à la question de la désignation d’un juge à la Cour Constitutionnelle devant remplacer Polycarpe Mongulu passé de vie à trépas il y a peu. La guerre des correspondances est d’ores et déjà lancée.
Face à cette crise, seul Tshisekedi est l’arbitre, estime pour sa part Le Potentiel.
Dans cet imbroglio visiblement voulu, seul le chef de l'État, en sa qualité de " garant du bon fonctionnement des institutions ", peut jouer à l'arbitre pour que l'intérêt supérieur de la République soit préservé.
En effet, l'opinion s'interroge sur les raisons du report du Congrès réunissant les deux Chambres du Parlement, à savoir l'Assemblée nationale et le Sénat. Ce rendez-vous politique, initialement prévu pour le lundi 23 mai au Palais du peuple, a été renvoyé à une date ultérieure.
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse renseigne que le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi instruit le gouvernement de rémunérer les députés provinciaux de manière régulière.
Il a aussi insisté que les Institutions provinciales, les Assemblées provinciales en l’occurrence, doivent jouer un important rôle dans le développement socioéconomique de leurs provinces respectives, et doivent veiller sur la qualité et la pertinence des édits votés et assurer le suivi ainsi que le contrôle, en toute indépendance vis-à-vis des exécutifs provinciaux.