AfricaNews : « 2023 en péril: Lubaya prévient Fatshi »

Revue de presse du mercredi 12 janvier 2022

Les journaux parus mercredi 12 janvier à Kinshasa attirent l’attention sur les grosses difficultés qui risquent de compliquer la tenue de prochaines élections prévues en 2023.

«Le voyage du Président au Kasaï a été révélateur de la faiblesse de sa gouvernance et de l’échec de celle-ci, 3 ans après», a tapé l’élu de Kananga, Andre Claudel Lubaya, citée par AfricaNews. Ce dernier précise : «La population le lui a signifié et ses ministres l’ont avoué. Par sa complaisance, il en porte seul toute la responsabilité et lui seul peut relever la barre...»

Il met donc Félix Tshisekedi, « l’appelant sans hésiter à rectifier le tir, car 2023, c’est déjà demain! »

La présidentielle à deux tours risque d’être dangereuse et retarder ce processus, analyse La Tempête des Tropiques. Outre les difficultés financières, c'est une réforme qui nécessite la révision constitutionnelle et la modification de la loi électorale, sans compter l'exigence de Lamuka, qui tient aux discussions politiques !

En effet, le débat sur un éventuel retour des élections présidentielles à deux tours est de plus en plus soulevé dans de différents états-majors des partis politiques de la majorité au pouvoir et de l'opposition politique. Mais, estime le quotidien, il se pose un risque de voir cette présidentielle à deux tours retarder le rendez-vous électoral de 2023. Et, face à ces problèmes soulevés, le timing imparti de 24 mois ne va pas tenir.

Cependant, les relations sont au beau fixe entre les six confessions religieuses et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), se réjouit L’Avenir, contrairement aux rumeurs sur un désaccord entre les deux parties.

« Les chefs des confessions religieuses invitent toutes les personnes qui, pour leurs intérêts propres, seraient tentées de jeter le discrédit et la confusion entre la CENI et les confessions religieuses, à tempérer leurs ardeurs », rapporte La Prospérité.

Ils « ne participent ni à la gestion, ni à la prise des décisions de la CENI et ne réclament aucun privilège particulier. Bien plus, ils invitent toutes les personnes ainsi que toutes les parties prenantes à ne pas se laisser distraire par la polémique mais, à travailler, chacun selon ses responsabilités, pour accompagner utilement le processus électoral et ainsi favoriser l’organisation des élections transparentes, démocratiques et apaisées en RD. Congo. »

Quoiqu’il en soit, l’éditorialiste de The Post écrit : « A lui seul la clé, la serrure et le serrurier. » Après et malgré toute l’indignation qui a accompagné la venue mouvementée de Denis Kadima à la tête de la CENI, « celui-ci ne s’est pas privé de s’adjoindre aussitôt les services d’un autre personnage de la même mare. Le choix de Thotho Totokani Mabiku comme secrétaire exécutif national de la CENI, en remplacement de Ronsard Malonda, a soulevé une nouvelle tempête dans l’opinion et remis la CENI au centre d’une nouvelle polémique », poursuit le tabloïd.

Accusé d’être lui aussi proche de Félix Tshisekedi dont il a été, selon le journal, conseiller à la présidence de l’UDPS jusqu’à l’avènement de celui-ci au pouvoir en 2019, Thotho Totokani Mabiku est donc logiquement soupçonné de ne pas être indépendant d’esprit.

A ce sujet, informe Le Potentiel, LAMUKA annonce des actions de rue en février. « La récente désignation du nouveau secrétaire exécutif national de la Centrale électorale, M. Mabiku Totokani, après appel d’offre, en remplacement du « célèbre » Ronsard Malonda, a davantage ravivé la controverse pour cette aile dure de l’opposition sur la crédibilité des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie », note le quotidien.

Sur un autre chapitre, la RDC de Tshisekedi est toujours rongée par la mal gouvernance, fait remarquer le quotidien Le Journal, qui parle de « soupçons de malversations, contrats douteux, conseillers présidentiels tout-puissants. » Ainsi, un rapport de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) explique ce quotidien, pointe les dérives des finances publiques ; en tout cas, loin de bonnes pratiques promises par Félix Tshisekedi.

Dans la même lancée, EcoNews fait état d’« profond malaise dans la cour de Tshisekedi. » Après le drame vécu au terme de sa récente tournée dans le Grand Kasaï, le Président de la République a promis de faire le grand ménage dans sa cour. Une onde de choc qui pourrait bien s’étendre jusqu’au Gouvernement.

« Au QG de l’UDPS, dans la commune de Limete, les « combattants » ne cachent plus leur colère face à ce qu’ils qualifient d’affairisme de l’entourage du Chef de l’Etat. Une fatwa circulerait dans les couloirs contre certains cadres du parti. Dans le cabinet du Chef de l’Etat, la panique gagne les rangs. Le malaise est perceptible. Ça se bouscule dans tous les sens », rapporte le journal.