Une cinquantaine de personnes, victimes d’abus et exploitations sexuels commis par le personnel des Nations unies ont appris pendant six mois les métiers pour se prendre en charge. Elles ont bénéficié de l’assistance, mardi 24 août de la Mission de l’ONU en RDC. Rassemblées au quartier Bujovu dans la commune de Karisimbi au Nord-Kivu, les bénéficiaires de cette aide sont essentiellement les femmes et les jeunes filles dont l’âge varie entre 18 à 30 ans.
Ces victimes ont notamment appris les métiers de la couture, la pâtisserie et la coiffure.
Cette formation rentre dans le cadre d’un projet exécuté par l’ONG Samani Ya Mazingira, ou valeur de l’environnement.
Les bénéficiaires ont été identifiés par la section Conduite et discipline comme étant des victimes des abus et exploitation sexuels commis par le personnel des Nations-Unies, dont les contingents sud-africains et Malawites.
Pour le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO à Goma, Julius Fondong, ce projet d’assistance à cette catégorie de personnes vise l’autonomisation des bénéficiaires.
« Il y a certaines actions qui sont carrément interdites, un homme ou une femme en tenue qui travaille pour la MONUSCO ne doit pas avoir des relations sexuelles avec une femme ou avec un homme », a fait savoir le chef du bureau intérimaire de la MONUSCO.
L’une des bénéficiaires, Kavira dotée d’un kit d’équipements en coiffe, envisage ouvrir un salon de coiffure qui la rendra autonome :
« Et cette formation nous sera utile pour nous-même, pour notre famille et pour notre société, pendant ces six mois de formations en esthétique, j’ai bénéficié [appris] le travail de coiffure ».
Le coût du projet s’élève à trois 160 000 USD et couvre six zones. Il s’agit de Beni, Goma, Bunia, Bukavu, Kalemie et la cité de Kavumu.