Revue de presse du mardi 29 juin 2021.
Dans les couloirs de discussions entre les confessions religieuses pour la désignation du successeur de Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ça sent l’odeur du « désaccord », renifle L’Avenir.
Un peu du feuilleton Ronsard Malonda, où la CENCO et l’ECC avaient crié au scandale, jusqu’à soulever la population contre d’autres composantes, dont l’Eglise de Réveil du Congo (ERC). Cette dernière qui était accusée d’avoir été corrompue, et voilà aujourd’hui Sony Kafuta en a payé le prix ; son église vandalisée, et son poste de Représentant légal de l’ERC confié à Dodo Kamba, rappelle le quotidien.
Pour ce nouvel épisode où tout avait repris à zéro, c’est encore l’Eglise catholique qui monte les enchères ; drainant derrière elle les indécis de l’Eglise protestante. Comme à l’ancienne formule, l’on fomente déjà des stratégies pour discréditer le nouveau représentant de l’ERC qui fait peur, semble-t-il. Certes Denis Kadima, le candidat de l’ERC est l’actuel favori, et la CENCO craint déjà le vote, puisque selon l’article 17 de leur charte, en cas de non-consensus, c’est le « vote », décortique le quotidien.
Sous la pression des organisations de la Société civile (OSC) très actives sur la question, les autres confessions veulent faire prévaloir la donne géopolitique dans le choix du prochain président de la CENI, ajoute Le Potentiel, qui parle des « enjeux et jeux de coulisses dans le choix du président ».
Il serait important, au nom de l’unité nationale, que le poste du président de la CENI soit attribué à un ressortissant d’une province ou d’un espace linguistique non représenté à la tête d’une des institutions nationales durant ces 50 dernières années, a déclaré tout récemment le président de la Jeunesse ne Kongo, rapporte le tabloïd.
Cet argument est soutenu par les Ne-Kongo originaires du Kongo-Central qui depuis la chute de Kasa-Vubu n’ont plus vu un des leurs à la tête d’une institution nationale (Présidence, Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement ou une des cours dans l’architecture juridictionnelle actuelle).
Forum des As s’intéresse aussi au processus électoral et affirme que « Modeste Bahati [est favorable] à un recensement général avant les élections de 2023. »
Il ne s'oppose pas à l'effectivité de nouvelles élections à l'horizon 2023 en RDC. Le président du Sénat subordonne la tenue de ces scrutins, à l'organisation préalable d'un recensement général de la population. Il l'a dit à haute et intelligible voix, dans son discours de clôture de la session ordinaire de mars, hier lundi 28 juin, dans la salle de conférences internationales du Palais du peuple, poursuit le journal.
Dans le volet judiciaire, La Prospérité fait part de deux affaires, et deux mesures sévères.
Selon la décision n°21/220/ du 07 juin 2021, à la suite du traitement de l’affaire de l’Alliance pour l’Avenir, le Président Masani Matshi Hyppolyte et les Conseillers Ayangasobe Bambale Blaise et Kitenge Ndibu John, tous condamnés en prise à partie, sont interdits d’exercice de leurs fonctions des Magistrats au Conseil d’Etat.
Tandis qu’au terme de la décision n°21/256 du 23 juin 2021, M. Tsimba Khonde Joseph, Président, Malenga Minga Modeste et Kahungu Zamba Félix, tous deux conseillers, sont également interdits d’exercice de leurs fonctions des Magistrats au Conseil d’Etat pour avoir été condamnés en prise à partie dans l’affaire de l’ADRP vs l’ADU. Dans les deux cas, toutes ces suspensions entraînent immédiatement l’annulation des verdicts rendus par ces magistrats dans les affaires précitées et ouvrent la procédure du traitement de leurs dossiers jusqu’à la décision définitive du Chef de l’Etat par voie d’Ordonnances officielles.