Les infirmiers de Beni ont suspendu partiellement leur mouvement de grève déclenché depuis six jours dans plusieurs structures sanitaires de la ville de Beni, au Nord Kivu. Mais ces grévistes exigent toujours plus de lumière dans le dossier de l’assassinat par balle de l’infirmier superviseur de la Zone de Santé de Beni, Joseph Kambale Sivasima la nuit du 21 au 22 juillet dernier. Au cours d’une assemblée générale tenue mardi 4 aout, ces infirmiers de Beni ont décidé uniquement de la prise en charge des malades en attendant une évaluation qui sera faite le 18 aout prochain, après une nouvelle audience dans ce dossier qui est en instruction au tribunal militaire de garnison de Beni. Le porte-parole du Syndicat National des Professionnels de santé antenne de Beni, Apollinaire Kambale demande à la population de garder son calme et donne les raisons qui les ont conduit à reprendre le travail.
« Nous avons constaté la souffrance de notre peuple, c’est pourquoi nous nous sommes dit qu’à dater de maintenant les prestataires des soins commencent à prendre en charge la population de Beni dans le domaine curatif. De deux, aucune activité préventive et promotionnelle ne sera organisée et aucun rapport d’activités ne sera transmis à la hiérarchie. Et enfin, l’évaluation est prévue pour le 18 Aout 2020 après la tenue du procès du 17 aout. Et c’est à partir de cette réunion que nous aurons encore quelque chose à communiquer. Que la population garde son apaisement et qu’elle commence à fréquenter les structures sanitaires sans inquiétude »