Revue de presse du jeudi 14 mai 2020
Les médias kinois commentent ce jeudi le placement du pasteur Pascal Mukuna sous mandat d’arrêt provisoire.
Le pasteur responsable de l’église ACK, Pascal Mukuna a été convoqué, le mercredi 13 mai au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe parce que accusé de viol, rétention illicite de documents parcellaires et menaces de mort par Mamie Tshibola Mufuta, épouse de son ancien collaborateur Nkantshia Milongo (décédé), rapporte La Prospérité.
L’homme de Dieu est placé sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) et conduit à la Prison Centrale de Makala, ajoute le journal.
Le pasteur, responsable de l’Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK), était arrivé aux côtés de ses avocats pour répondre à la Convocation de la justice congolaise, rappelle Politico.cd.
Bunduki Baombolia Samy, officier du ministère public près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, lui avait adressé une convocation pour y être entendu sur des faits infractionnels à lui imputer et lui faisant savoir que, faute de le faire, il y sera contraint conformément à la loi, ajoute le site web.
Selon le portail, Mamie Tshibola, veuve d’un ancien collaborateur de Pascal Mukuna, avait déposé une plainte contre ce dernier, l’accusant de l’avoir violé, menacée de mort et de retenir illicitement des documents de biens immobiliers de son défunt mari.
Le très célèbre pasteur Pascal Mukuna, a passé sa première nuit au cachot, note pour sa part Forum des As.
Au sujet de la détention du certificat d'enregistrement, explique le quotidien, des sources proches du dossier renseignent que Mme Mamie Tshibola a déclaré, lors de la confrontation au Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, que Pascal Mukuna a profité de sa position d'"évêque", pour garder ce document. Ce, malgré ses incessantes réclamations demeurées sans suite.
L’auteur de la plainte contre Pascal Mukuna affirme, devant les juges de l'instance judiciaire qui les a verbalisés que son bourreau lui aurait contraint à avoir des relations sexuelles avec elle, comme seule condition de restitution dudit certificat parcellaire. Après avoir plusieurs fois rejeté les sollicitations intimes de Pascal Mukuna, Mamie Tshibola confesse qu'elle a fini par céder, conclut le tabloïd.
De son côté, 7sur7.cd précise que le leader de la communauté ACK n'a pas été transféré à la prison centrale de Makala. Il a passé la nuit au cachot du parquet. Le fourgon des prisonniers, aperçu au parquet, y est toujours, indique le site web.
Cas-info.ca qui accorde la parole à la défense du pasteur Mukuna renseigne que ses avocats parlent d’une affaire politique.
L’un de ses avocats affirme ne pas comprendre la vitesse qui a caractérisé le processus d’arrestation provisoire de leur client.
Pour ses avocats, le dossier de la jeune femme contre Pascal Mukuna est vide, et «commandé par le camp Kabila », conclut le site web.
Comme on le sait, tempère Le Phare, l’instruction à ce niveau du dossier se déroulant en secret, on ne connaît pas grand-chose qui a milité pour la décision du procureur de placer immédiatement Pascal Mukuna en détention sous mandat d’arrêt provisoire.
Il importe d’indiquer qu’au niveau du parquet, la participation des avocats est passive. Car, ils ne peuvent prendre la parole pour plaider. Ils assistent en guise de soutien moral leurs clients jusqu’à ce que l’affaire soit fixée au tribunal où ils auront droit à la parole pour plaider, explique le quotidien.