Les équipes de riposte contre la maladie à virus Ebola font face aux agressions dans plusieurs zones depuis la déclaration par le gouvernement de la présence de cette maladie au Nord-Kivu. C’est le Directeur général de lutte contre la maladie au ministère de la Santé et coordonnateur de la riposte qui l’a déploré au cours d’une conférence de presse tenue lundi 22 octobre à Beni.
Selon le docteur Bathe Ndjoloko, il y a quatre jours, deux infirmiers de l’Unité médicale d’intervention rapide (UMIR) des FARDC ont été tués à Butembo au cours d’une attaque armée pendant que d’autres agents sont victimes d'actes de violence.
« Tous les sites compris, c’est-à-dire Beni, Butembo, Mangina et autres nous avons autour de trois et quatre incidents par semaine, c’est énorme. Si nous prenons Beni seule, il ne se passe pas une semaine si on n’a pas noté un incident sur nos équipes. Ça c’est quand même extrêmement déplorable, les gens qui viennent vous sauver, vous soigner que vous puissiez les agresser à ce point-là », regrette le Dr Bathe Ndjoloko.
Il dénonce et s’insurge contre la mort de ceux qui vont sauver la vie de la population de cette région.
« Nous venons de faire allusion aux collègues qui sont morts, deux infirmiers sont morts et ça c’est l’extrême. Nous avons une dizaine de nos collègues qui sont blessés, c’est-à-dire le sang a coulé, nous avons des collègues qui ont été séquestrés, on leur a enlevé les habits, on a brûlé leurs habits devant eux, toutes ces formes de violence nos équipes font face à cela. Dans quelle zone particulièrement, nous ne voulons pas stigmatiser les zones. Mais à part Oicha, Komanda, Tchomia mais partout ailleurs il y a eu agression de nos équipes », a indiqué docteur Bathe Ndjoloko.