La délégation déployée lundi 23 juillet dans le territoire de Dungu pour le lancement de l’opération d’identification des Mbororo est dépourvue des moyens et éprouve d’énormes difficultés pour remplir sa mission.
Selon la société civile locale, l’effectif n’est pas adapté à la dimension de la mission. Cette équipe manque des moyens logistiques et financiers conséquents pour atteindre ces éleveurs nomades Mbororo et leurs cheptels disséminés dans la grande savane de la région.
Cette délégation d’une dizaine des personnes notamment des militaires et policiers ainsi que les agents des services spécialisés de la DGM et de l’ANR devraient être appuyée par l’autorité territoriale, les chefs de groupements et la société civile. Cette mission initiée par l’autorité provinciale a pour objectif de sécuriser les opérations électorales en cours.
Cependant, affirme la société civile de Dungu ce dimanche 29 juillet, les moyens disponibles et aussi le temps prévu par cette opération (15 jours) ne leur permettront pas d’accomplir leur mission. Et pourtant, selon le dernier rapport des autorités locales, les Mbororos occuperaient déjà 16 groupements sur les 24 que compte la chefferie Wando.
Jacques Wami, président de la société civile de Dungu propose à l’autorité compétente de se conformer aux dispositions prises depuis 2014 par la Commission Mbororo avec l’appui de la MONUSCO pour une solution durable à cette situation qui constitue un danger permanent pour la population.
« Il faudrait disposer des moyens logistiques et financiers conséquents pour la mission. Il y a le problème de timing, il y a le problème du nombre des hommes qu'il faut pour ce travail. Mais malheureusement, à notre surprise, aucun paramètre n'a été mis sur pied », s’est plaint Jacques Wami.
Cette mission d’identification des Mbororo devrait permettre au gouvernement Congolais de connaître le nombre exact de ces éleveurs, leurs dépendants ainsi que leurs cheptels. Et cette opération devrait marquer le début de leur cantonnement dans des sites ciblés pour éviter notamment les destructions de la production agricole et la pollution des eaux.