Cent soixante-dix femmes ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires de janvier à octobre 2017 en RDC, indique le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BNUDH) publié mercredi 6 décembre au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa.
«Entre janvier et octobre 2017, au moins 420 femmes ont été victimes des violences sexuelles, au moins 528 femmes ont été victimes d’arrestations arbitraires, de détentions illégales, d’enlèvements ou d’embuscades posés par des éléments armés, groupes armés ou/et des membres des forces de défense et de sécurité. Au moins 170 femmes ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires», a détaillé Abdoul Aziz Thioye, Directeur intérimaire du BCNUDH.
Selon lui, ces chiffres ne reflètent qu’«une partie de la réalité, bien plus cruelle du nombre des femmes ciblées ou atteintes par ces violations» et ne mesurent pas l’impact de ces violations sur les femmes et les communautés difficilement quantifiables.
Parmi les agents étatiques, les principaux auteurs des violations des droits de l’homme contre les femmes sont les agents de la Police nationale congolaise (PNC), «qui arrivent en tête pour ce qui est des arrestations arbitraires et de détentions illégales mais aussi des militaires des FARDC responsables de nombreuses violences sexuelles et des violations aux droits à la vie».
Beaucoup de femmes ont également été ciblées par les groupes armés, en particulier par des miliciens Twa, principaux responsables des violences sexuelles à l’égard des femmes, et ceux de la FRPI qui se sont illustrés, selon le même rapport, par de nombreux enlèvements et violences sexuelles à l’égard des femmes.
La sortie de ce rapport intervient en marge de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.