Le coordonnateur du mouvement citoyen dénommé Engagement citoyen pour le changement accuse le général Sylvano Kasongo de les avoir fait subir mercredi 11 octobre des supplices dans les installations de l’Inspection provinciale de la police de Kinshasa.
Ces incidents sont survenus après que ces jeunes ont été arrêtés sur le boulevard du 30 juin alors qu’ils se rendaient au siège de la CENI pour déposer un mémorandum réclamant la publication du calendrier électoral en RDC.
Ben-José Luendu, coordonnateur de ce mouvement citoyen, décrit le calvaire qu’ils ont subi lors de leur passage à l’inspection provinciale de la police de la ville de Kinshasa :
« Il y a un colonel répondant au nom de Mosinzo qui a ordonné que l’on nous fouette. On nous a demandé de partir. C’est en partant que le même colonel demandera à ce que l’on puisse enlever tout ce qu’on avait comme t-shirt. Je lui ai dit que ce n’est pas possible parce qu’il y a des filles qui n’ont pas des soutiens gorges, elles ne peuvent pas enlever des polos. Le colonel a ordonné que l’on puisse me mettre dans un cachot où j’ai été torturé », témoigne Ben-José Luendu.
De son côté, le commandant de la police ville de Kinshasa dément avoir vu ces jeunes dans les installations de l’Inspection provinciale de la Police. Il accuse ces jeunes interpellés d’avoir troublé l’ordre public.
« Dire qu’on les a arrêtés, on les a torturés, c’est faux. Vous savez ces jeunes gens cherchent la vie économique, ils veulent aller en Europe. Ils cherchent à prendre des photos pour avoir facilement le visa. Mais toute personne qui troublera l’ordre public trouvera la police sur son chemin », rappelle le général Kasongo.