Le Phare : «Affaire Kamwina Nsapu : graves accusations contre Clément Kanku! »

Revue de presse kinoise du 22 mai 2017. Les accusations portées contre le député Clément Kanku dans l’affaire Kamwina Nsapu fait la une de plusieurs journaux et sites congolais.

Le Phare titre : «Affaire Kamwina Nsapu: graves accusations contre Clément Kanku! ». Le journal rapporte que le feuilleton «Kamwina Nsapu», du nom de la milice qui agite l’espace Kasaï depuis le mois d’août dernier, vient d’ouvrir un nouvel épisode. Il s’agit, indique le quotidien, de l’implication présumée de Clément Kanku Tshibuabua, député national, ministre honoraire du gouvernement sortant et acteur politique, président du Mouvement pour le Renouveau (MR).

Le Phare cite le quotidien américain «New-York Times» qui a révélé dimanche que Clément Kanku aurait joué un rôle dans l’incitation à la violence dans la province du Kasaï.

Le tabloïd rapporte que selon des fichiers conservés sous un dossier au nom de “M. Kanku” sur l’ordinateur personnel de la Suédoise Zaidan Catalán, un des deux experts de l’ONU assassinés dans le Kasaï, certaines conversations de Clément Kanku, dévoileraient sa proximité avec des miliciens.

Dans le lot de 130 fichiers conservés dans cet ordinateur, une conversation téléphonique enregistrée entre le député et un quidam qui semble être un milicien, fait état, non seulement la déstabilisation de Tshimbulu, une contrée dans le Kasaï, mais aussi du succès des assassinats ciblés d’un colonel et d’autres fonctionnaires.

Actualité.cd revient sur cette accusation portée contre Clément Kanku. Le site web d’infos souligne que d’après cette conversation attribuée à l’ex-ministre Clément Kanku, celui-ci aurait donné des ordres formels pour mettre à feu et à sang la localité de Tshimbulu.

Contacté par actualité.cd, dimanche 21 mai, Clément Kanku a dit être au courant de cette affaire et a promis de se prononcer à ce sujet ce lundi.

Lorsqu’il a été contacté par New-York Times, indique pour sa part Politico.cd, le député congolais a d’abord nié, puis a confirmé qu’il était en contact avec les experts [onusiens] tués en mars dernier dans le Kasaï.

«Assassinat des experts onusiens: imminence des audiences publiques», titre Le Potentiel.

Le quotidien estime que La vérité pourrait éclater au grand jour avec les audiences publiques qui vont incessamment débuter à Kananga et à Mbuji-Mayi respectivement dans le dossier relatif au meurtre de deux experts de l’ONU et leurs accompagnateurs congolais et dans celui des tueries de Mwanza Lomba où des éléments FARDC sont impliqués.

Le tabloïd signale que le premier Avocat général, le colonel Odon Makutu, et l’Avocat général, le colonel Cyprien Muwau Sanzu, tous deux magistrats à l’Auditorat militaire général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont annoncé, au cours d’une conférence de presse tenue  samedi à Kinshasa, la fin des instructions dans les deux dossiers sur les tueries de deux experts onusiens et leurs accompagnateurs au Kasaï Central et sur les tueries de Mwanza Lomba dans le Kasaï-Oriental.

Dans ces dossiers, note Le Potentiel, les magistrats de l’Auditorat général ont souligné que les suspects arrêtés font partie du mouvement insurrectionnel Kamuina Nsapu. Selon eux les éléments des Forces armées congolaises ne sont pas impliqués dans cette affaire..

Dans un autre chapitre, Le Potentiel titre : « CNSA : les membres bientôt connus ». Le journal affirme que la présidence de la République est en possession de différentes propositions des parties prenantes à l’accord pour la composition de la plénière du Conseil nationale de suivi de l’accord. Le Rassemblement, sans surprise, a décliné cette offre pour des raisons évidentes. Toutefois, indique le quotidien, il est annoncé dès cette semaine, la composition de la plénière de cette institution de la transition décidée par l’accord du 31 décembre 2016.

Le quotdien estime que la Majorité présidentielle (MP) continue son bonhomme de chemin dans la mise en oeuvre, à sa manière, de l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016. La semaine dernière, le Premier ministre Bruno Tshibala et son gouvernement ont été investis par l’Assemblée nationale, en dépit de toutes les protestations et contestations venues tant de l’Opposition (Rassemblement) que de la communauté internationale.