L’insécurité risque d’empêcher la tenue de l’examen d’Etat et de l'Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP) dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero au Nord-Kivu.
Des acteurs de l’éducation et de la société civile le redoutent. L'ENAFEP est prévu enmai alors que l'exeman d'Etat en jun prochain.
Ils évoquent notamment les affrontements qui occasionnent les déplacements des habitants à Masisi, Rutshuru et Lubero.
A Nyanzale, en territoire de Rutshuru, un centre où devait se dérouler les épreuves de l’examen d’Etat pourrait être délocalisé à Kitchanga suite à l’insécurité.
«Nos finalistes doivent quitter Nyanzale pour passer leurs examens d’Etat à Kitchanga. De Kitchanga à Nyanzale, il y a plus de 60 km. Les parents sont dépourvus de tout moyen. Ce sont des retournés [anciens déplacés, ndlr] et ils n’ont rien. Ils se demandent [comment] leurs enfants [vont] se déplacer de Nyanzale vers Kitchanga car ils n’ont pas de moyens. Nous demandons à l’inspecteur provincial principal de l’EPSP [Enseignement primaire secondaire et professionnel], aux chefs d’établissement de ne pas délocaliser notre centre parce que les parents sont dépourvus», a fait savoir mardi 25 avril Antoine Tamutwe, un notable de Nyanzale.
Dans le territoire de Masisi, les épreuves risquent de ne pas être organisées dans les centres d’examen de Mahanga et Kimuha, à cause des affrontements des groupes armés, a indiqué Emile Muhombo, acteur humanitaire qui fréquente régulièrement la région.
«Nous demandons au gouvernement de bien sécuriser la contrée», a-t-il plaidé.
Du côté du territoire de Lubero, le président de la société civile, Georges Katsongo, a fait état des mêmes préoccupations. Il a souligné que c’est surtout les écoles primaires qui risquent de ne pas organiser le Test national de fin d’études primaires (TENAFEP).
«Des centres de TENAFEP sont situés dans certains villages où il y a de l’insécurité. Les écoles primaires et secondaires ont déjà été délocalisées dans certains groupements», a-t-il expliqué.
Contacté par Radio Okapi, l’inspecteur principal provincial de l’EPSP au Nord-Kivu reconnaît cette situation. Il assure cependant que des dispositions seront prises pour permettre à tous les candidats de participer à l’examen d’Etat.