Cinq cent neuf ex-combattants démobilisés issus des groupes armés du Nord-Kivu ont regagné la province après avoir passé environ trois ans dans le centre de préparation à la réintégration de Kitona au Kongo-Central.
Ces ex-combattants, qui ont choisi de rentrer dans la vie civile, vont retourner dans leurs milieux d’origine ou dans un autre milieu de leur choix, pour la réintégration social.
Ils sont arrivés à Goma par vagues entre mardi 22 et vendredi 25 novembre. Ils ont été accueillis à l’aéroport de la ville par les responsables du programme national de démobilisation UEPN-DDR.
Ils ont reçu chacun une somme d’argent, dont le montant n’a pas été révélé, comme frais de transport pour se rendre dans les milieux de leur choix.
Norbert Kasindi, responsable du bureau provincial de l’UEPN-DDR explique:
«Après qu’ils arrivent dans leurs milieux, nous allons leur octroyer un kit de réinsertion, qui est un appui. Ils auront certainement un accompagnement par les agences d’exécution : Caritas Congo, INPP et FAO et les sous-traitants locaux.»
Il a insisté sur le fait que ce qu’on donnera à ces ex-combattants ne sera qu’un appui.
«Pour eux, ils finissent la filière et on leur donne le minimum. Ils ont tellement suivi de formation qu’ils comprennent pourquoi ils sont rentrés et qu’ils peuvent s’appuyer sur les membres de la communauté pour qu’ils vivent», a précisé Norbert Kasindi.
Tous ces ex-combattants ont choisi de regagner la vie civile et ont été formés à plusieurs métiers.
Il y a plus de 4 000 ex-combattants du Nord-Kivu qui sont pris en charge dans les différents centres, dont Kitona et Kamina. Tous doivent regagner la vie civile, a précisé ce responsable.
Le responsable de l’UEPN-DDR au Nord-Kivu affirme que les trois vagues d’ex-combattants qui sont arrivés à Goma, font partie du groupe s’est récemment soulevé à Moanda.
Il y a une semaine, plus de cinq cents ex-combattants démobilisés de la base militaire de Kitona avaient en effet observé un sit-in devant le bâtiment administratif du territoire de Moanda, ville située à environ 200 Km à l’Ouest de Matadi. Leurs bagages en main, ils réclamaient leur retour dans leurs milieux d’origine.