Revue de presse du jeudi 28 juillet 2016
Les journaux de Kinshasa, toutes tendances confondues, commentent le retour de l’opposant Etienne Tshisekedi à Kinshasa.
Forum des As rappelle qu’après deux années d’absence, Étienne Tshisekedi est rentré mercredi 27 juillet à Kinshasa où il a été triomphalement accueilli par plusieurs milliers de ses partisans. De l’aéroport à son domicile de Limete, indique le journal, l’opposant historique congolais a été accueilli avec ferveur par des foules compactes, massées le long du boulevard Lumumba.
Le quotidien fait remarquer que l’enthousiasme de cet accueil ne faiblira pas et l’opposant est sorti pour saluer la foule, toute acquise à sa cause jusqu’à son arrivée à Limete où le manque d’éclairage public n’a pas eu raison des militants. A la tombée de la nuit, les militants ont allumé des bougies, conclut le tabloïd.
«Tshisekedi met Kinshasa K.O.», titre Le Phare.
Comme c’est le cas depuis l’époque de Mobutu, rappelle le journal, le retour d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa, s’est transformé en un double carnaval: motorisé et pédestre.
De l’aéroport jusqu’à sa résidence, le cortège du chef de file du «Rassemblement» a progressé à la cadence lui imprimée par la foule à pieds si bien que le parcours de N’djili-Aéro à Limete a duré 4 heures, soit de 16 heures à 20 heures, indique le quotidien.
L’Avenir consacre un article à la santé du leader de l’UDPS sous le titre: « Etienne Tshisekedi à Kinshasa: un retour dans la douleur».
C’est un Tshisekedi extrêmement affaibli, à la fois par le poids de l’âge et les effets de lourds traitements médicaux qu’il suit, qui a atterri, comme prévu, mercredi 27 juillet à 14h00, à l’aéroport international de N’djili, commente le journal.
« Les terribles inquiétudes étalées dans la presse nationale et internationale sur son état de santé, ont été malheureusement confirmées lorsque les portes de l’appareil médicalisé qui le transportait se sont ouvertes. Le président de l’UDPS a mis 50 longues minutes pour sortir de l’appareil. Etait-ce 50 minutes pour l’apprêter, pour le shooter ? En tout état de cause, l’équipe médicale belge qui l’accompagne est restée aux aguets et ne l’a point quitté d’une semelle, afin de l’assister à la moindre baisse de forme », révèle le quotidien.
Les tabloïds kinois reviennent aussi sur le communiqué de l’Union africaine, qui renouvelle sa confiance à Edem Kodjo récusée par une partie de l’opposition.
La Prospérité estime que l’Union africaine redistribue des cartes dans le déroulement du dialogue politique congolais. Nkosazana Dlamini-Zuma, la Présidente de la Commission de l’Union africaine, a, dans un communiqué de presse, demandé au Président Kabila de prendre d’autres mesures d’apaisement susceptibles de renforcer le climat de confiance, rapporte le tabloïd.
Nkosazana Dlamini-Zuma, indique le journal, veut également voir Etienne Tshisekedi reconsidérer sa position au sujet du facilitateur Edem Kodjo, qu’il récuse, car le diplomate togolais continue à bénéficier de la confiance de l’Union africaine.
En même temps, Edem Kodjo est invité à poursuivre les consultations avec toutes les parties concernées dans le but de lancer le dialogue politique dans les meilleurs délais, conclut le quotidien.
«Tout en regrettant l’acte posé par le Rassemblement: L’UA renouvelle sa confiance à Edem Kodjo », titre L’Avenir, qui voit dans la démarche de la plateforme « Le Rassemblement » une intention de ne pas prendre part au dialogue en multipliant des préalables qui n’ont rien à voir avec la décrispation du climat politique dont parle le Groupe de soutien à la Facilitation.
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de Presse rend compte de la pose de la première pierre du musée national de la République démocratique du Congo qui sera érigé à côté du Palais du peuple, sur le site de l’ancien super marché « Tembe Na Tembe » dans la commune de Lingwala.
Selon l’agence officielle, la mission assignée au nouveau musée national consiste notamment à permettre au Gouvernement de mieux conserver et valoriser le patrimoine historique et culturel du pays, à coordonner avec plus d’efficience les musées régionaux, à assurer une présence active et de qualité au sein des musées en Afrique et à promouvoir l’échange et la coopération culturelle.
Le Phare précise que le musée, outre les locaux de conservation, aura aussi 3 salles d’exposition et 1 salle de conférences et que les travaux prendront fin en janvier 2019.
Financé par l’Agence Coréenne pour la Coopération Internationale(KOICA), le musée national sera capable d’abriter plus de 400.000 objets d’arts.