Revue de presse du vendredi 8 juillet 2016
Les journaux kinois parus vendredi 8 juillet s’intéressent au point de presse organisé jeudi par le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Dans la une titrée « RDC : Mende recadre Katumbi, Tsgisekedi et consorts », La Prospérité indique que Lambert Mende Omalanga, a profité de la présence des journalistes nationaux et étrangers pour savonner Moïse Katumbi, le candidat déclaré à la prochaine présidentielle pour le compte de l’Opposition.
Pour le quotidien, le Ministre Mende a utilisé des mots forts pour décrire cet acteur politique.
Quant à ses ennuis judiciaires, notamment sa condamnation par le Tribunal de paix de Kamalondo de Lubumbashi dans l’affaire qui l’opposait à la partie civile Stoupis (sujet grec) et le parquet général de Lubumbashi dans l’affaire de mercenaires, Mende regrette d’avoir entendu Moïse Katumbi essayer de jouer à la politisation et lui conseille de rentrer au pays pour affronter les juges, rapporte La Prospérité.
Le Phare qui commente ce sujet qualifie de « Flèches empoisonnées » les propos du ministre Mende tenus à l’encontre du candidat déclaré de l’opposition, Moïse Katumbi, au cours du point de presse de jeudi.
D’après Lambert Mende, Moise Katumbi aurait soutenu au cours d’une interview accordée à une chaîne française que, selon la constitution congolaise, « il n’est pas envisageable que le Président de la République en exercice reste en fonction à la fin de son mandat même si l’élection présidentielle n’était pas encore organisée ».
Pour le ministre des médias, l’ex-gouverneur du Katanga ne maîtrise rien à la constitution et aux lois du pays à la tête duquel il veut se positionner car, argumente Mende, « l’article 70 de ladite constitution dit exactement le contraire », fait savoir le journal qui ajoute que pour le porte-parole du gouvernement, les Congolais ont besoin des leaders en pleine possession des capacités pour concevoir des solutions à leurs problèmes.
Ce point de presse avait également un autre objectif, celui de rendre public la position ou mieux la protestation de Kinshasa face à ce qu’il considère comme une ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes de la République Démocratique du Congo, précise le tabloïd.
Sur ce point, Forum des As renseigne qu’au cours de ce point de presse, Lambert Mende a dénoncé le fait que " des institutions parlementaires d’entités nationales et régionales auxquelles la RDC n’appartient pas, s’autorisent à délibérer, statuer et légiférer sur ses affaires intérieures en s’appuyant malicieusement sur un droit d’ingérence humanitaire à géométrie variable qui ne s’exercerait que vis-à-vis de la seule RDC ".
Kinshasa rejette et condamne formellement l’"ingérence" des gouvernements étrangers dans les affaires intérieures congolaises, a déclaré d’après le journal le porte-parole du gouvernement congolais à la presse, avant d’inviter le peuple congolais à "un sursaut patriotique et à se méfier de ce qui s’apparente plus à des caprices intéressés de puissants arrogants qu’à la solidarité avec notre peuple" écrit le quotidien dans ses colonnes.
L’Avenir de son côté révèle en manchette que « la déclaration politique de l’Opposition Républicaine rendue public il y a quelques semaines par le Secrétaire général de l’UFC de Kengo wa Dondo en rapporte avec l’impasse politique actuelle a été plébiscitée par 82,% dans un sondage d’opinions réalisé par « Echos d’opinion », une organisation œuvrant pour la paix en RDC.
L’enquête consistait à demander aux Congolais comment ils apprécient la manière dont chaque regroupement politique contribue au retour effectif et l’enracinement définitif de la paix dans leur pays, précise le quotidien.
Et aux termes de ce sondage, l’Opposition Républicaine (OR) est 1ère avec 82,8% ; la Dynamique de l’Opposition et de la Nouvelle Classe Politique et Sociale 2ème avec 63,2%. La Majorité Présidentielle arrive à la 5e position et le G7 en dixième, fait savoir le journal.
Quant au plébiscite de l’OR, les Congolais ayant fait ce choix estiment que la position adoptée par ce regroupement politique à la suite de sa déclaration par laquelle elle s’était prononcée « en faveur d’un dialogue inclusif dans le respect de la Constitution, pour la priorité donnée à la présidentielle et aux législatives, mais aussi pour la sécurisation de la fonction de Chef de l’Etat » milite pour le retour définitif et la consolidation de la paix en RDC, renseigne le tabloïd.