Les délégations du Gouvernement et des rebelles du M23 affichent déjà complet dans la capitale ougandaise après la trêve de deux semaines observée pour les fêtes de fin d’année. Annoncée pour le 4 janvier dernier, la reprise des pourparlers directs entre les deux parties se fait toujours attendre. Les rebelles du M23 se sont retirés de Goma le 1er décembre mais occupent toujours plusieurs localités du Nord-Kivu.
Jusque dimanche 6 janvier dans la soirée, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, était en train de rencontrer séparément les chefs de deux délégations à l’hôtel Munyonyo, cadre qui accueille les pourparlers de Kampala. Mais personne n’était en mesure de donner la date exacte de la reprise du dialogue entre les deux parties.
Concernant la composition de deux délégations, des sources sur place notent que du côté du Gouvernement les négociateurs sont restés les mêmes qu’il y a deux semaines. Raymond Tshibanda, le ministre congolais des Affaires étrangères et signataire de l’accord du 23 mars 2009, continue de conduire la délégation congolaise.
En revanche, côté rebelle le nombre des négociateurs serait passé de 25 à 30 avec de nouvelles figures comme celle de Roger Lumbala, ancien député national de l’opposition qui a récemment rejoint le M23. D’autres personnalités présentées par les rebelles comme faisant partie de la Société civile sont également signalées à Kampala.
Laissée en suspens avant la trêve, la question du cessez-le-feu que demande le M23 risque de constituer un nouveau blocage, estiment les observateurs. Le Gouvernement encouragé par la société civile avait refusé de signer ce cessez-le-feu estimant que cette question relevait plutôt des prérogatives des chefs d’Etat des Grands Lacs.
A la veille de la date annoncée de la reprise du dialogue, le Coordonnateur politique du M23, Jean-Marie Runiga, avait relancé cette question de cessez-le-feu.
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