Un sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur les Grands lacs (CIRGL) s’est ouvert ce samedi 24 novembre à Kampala en Ouganda. Ce sommet sera consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Il se tient trois jours après la réunion des président congolais, rwandais et ougandais dans la capitale ougandaise qui ont exigé au Mouvement du 23 mars (M23) de mettre fin à leur offensive et de se retirer de la ville de Goma qu’il occupe depuis le mardi dernier.
Le président congolais prend part à ce sommet dont les discussions se déroulent à l’heure actuelle à huis clos. Mais son homologue rwandais, Paul Kagame, n’y assiste pas. Il est représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
Des officiels rwandais invoquent d’autres engagements et notamment la visite à Kigali ce samedi du président Denis Sassou-Nguesso du Congo-Brazzaville. Cette visite devrait également être consacrée à la situation sécuritaire dans la région des Grands lacs.
La présidente de la commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma et le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, participeront également au sommet.
Dans un communiqué conjoint publié le mercredi 21 novembre au sujet des derniers développements de la situation dans l’est de la RDC, les présidents congolais, ougandais et rwandais ont souligné qu’ils ne peuvent pas accepter l’expansion géographique de cette guerre, ni tolérer l’idée de renverser le gouvernement légitime de la RDC, même si le M23 avait des griefs légitimes.
De leur coté, les rebelles du M23 exigent un dialogue direct avec Joseph Kabila, comme préalable à tout retrait quelconque, notamment de la ville de Goma qu’ils occupent depuis le mardi 20 novembre.
Ils proposent notamment une rencontre entre la société civile, la diaspora, l’opposition et le gouvernement pour discuter de “tous les problèmes des congolais”.
Une délégation du M23 conduit par son coordonnateur, Jean-Marie Runiga, se trouve également à Kampala mais pas dans le centre où doit se tenir le sommet.
Elle devrait s’entretenir avec le président ougandais, Yoweri Museveni cet après-midi.
Au début de leur mouvement, les rebelles du M23 revendiquaient l’application de l’accord de paix conclu le 23 mars 2009 à Goma entre l’ex-rébellion du CNDP- dont sont issus la plupart des responsables du M23- avec le gouvernement congolais. Cet accord contient une clause demandant la mise en place d’un nouveau modèle de découpage du territoire national fondé sur «la nécessité d’une meilleure prise en compte possible des réalités sociologiques du pays». Il inclut aussi la reconnaissance des provinces du Nord et du Sud-Kivu comme des « zones sinistrées ».
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