Procès Botheti : la défense plaide non coupable et charge le garde du corps

Procès Botheti, le prévenu Patrick Mwewa

Procès Botheti, le prévenu Patrick Mwewa

A la deuxième journée de la plaidoirie sur l’affaire Botheti, le conseil de la défense a rejeté, jeudi, la peine de mort proposée par le ministère public contre les prévenus Patrick Mwewa, Kady et leurs complices. Cette défense demande au tribunal militaire garnison de Kinshasa Ngaliema de décharger les prévenus les préventions d’association des malfaiteurs et de meurtre dont les faits en droits n’ont pas été prouvé. Entre temps, les avocats des prévenus charge le garde du corps, le brigadier Kankonde d’avoir donné la mort, sans le vouloir, à son patron feu Botheti, rapporte radiookapi.net

Cette plaidoirie de la défense a pesé lourd sur le garde du corps de feu Botheti. Pas d’aveu, pas des témoignages, moins encore des indices sérieux n’ont été présenté devant le tribunal militaire pour charger le prévenu Patrick Mwewa, Kady des préventions d’association des malfaiteurs et de meurtre. Chose contraire pour Kankonde. La défense a démontré que ce brigadier a été inexpérimenté en port d’arme automatique. Et que dans l’ombre, sans contrôle, il aurait tiré sur son chef qui a gémi en lingala par la suite de coup de balle, « Obomi ngai ». Ce qui voudrait dire « tu m’as tué », a martelé les avocats des prévenus. rnAinsi la défense a plaidé non coupable pour ses clients. Elle propose au tribunal de poursuivre Kankonde pour homicide involontaire.

Le réquisitoire du ministère public de mercredi dernier est jugé trop sévère par l’ Asadho. Le président de cette Ong de défense des droits de l’homme, maître Jean Claude Katende déclare : « à voir le déroulement du procès, rien ne prouve la culpabilité de ces prévenus. »

La partie civile Kankonde, Botheti et le ministère publique vont à l’audience de ce vendredi répliquer à la plaidoirie de la défense. Ce qui pourra aider le tribunal militaire à rendre prochainement le verdict.