La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a alerté, mercredi 12 février, sur une éventuelle pénurie de carburant dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.
Cette organisation patronale a tiré cette sonnette d’alarme dans une lettre, adressée au gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula.
Dans ce mémorandum, ces raisons des causes qui pourront provoquer cette crise sont exogènes et endogènes.
Les premières sont essentiellement liées entre autres, à la baisse de production mais aussi à l’incendie survenu dans une raffinerie en Afrique du Sud.
Les deuxièmes portent sur l’engorgement à la frontière de Sakania.
D’après la FEC, cette situation est causée notamment par la lenteur administrative au niveau de la DGDA, le faible débit de la connexion internet, le non-respect de l’horaire travail qui devait aller de 6 heures à 20 heures.
Pour assurer l’ordre opérationnel à la frontière, les agents de la DGDA sont en sous-effectif et a cela s’ajoutent les tracasseries administratives dont sont victimes les transporteurs.
« Il y a aussi le poste de péage situé sur la route de poids lourds à Lubumbashi où les camions passent beaucoup de temps. Ce qui crée un engorgement de plus qui ne facilite pas l’acheminement rapide des produits pétroliers avec tous les risques d’incendie que cela comporte. Conséquence, plusieurs stations-services ne sont pas approvisionnées en carburant. Il y en a qui vendent par intermittence et les autres ont tout simplement fermé parce qu’étant en rupture des stocks », a fait savoir la FEC.
Dans sa réponse le gouverneur du Haut Katanga a formulé les directives à la DGDA pour remédier au dysfonctionnement du notamment au sujet de l’horaire de travail, de l’insuffisance d’effectifs commis dans la chaine opérationnelle.
Jacques Kyabula a demandé à cette régie financière de faire cesser toutes tracasseries dans le chef de services ne faisant pas partie de l’ordre opérationnel, en résolvant le problème lié au système douanier automatisé, Sydonia.
Il y a deux semaines qu’une pénurie était constatée à Lubumbashi pour les mêmes causes.
Les automobilistes étaient obligés de faire de longues files devant les rares station services qui vendaient le carburant. Une situation qui avait aussi créé la spéculation du prix d’un litre chez les revendeurs.
Certains ont même vendu le litre à 10.000 voire plus. Et les prix de la course en taxi ou taxis bus étaient aussi revus à la hausse au grand dam de la population appelée à dépenser un peu plus que d’habitude.