Sébastien Kasongo, président national de la coordination provinciale de la commission nationale d’identification des infirmiers, CNII, vient d’identifier ces faussaires dans plusieurs des zones de santé de la province déjà inspectées. Selon lui, certains sont de niveau A1, d’autres de niveau A2, ou A3, et même des agents médicaux sanitaires déguisés en infirmiers, rapporte radiookapi.net
Pour Sébastien Kasongo, la situation est catastrophique au Maniema autant qu’au Kasaï Oriental : « S’il y a des provinces où il y a trop de faussaires, c’est d’abord le Maniema, puis le Kasaï Oriental, que ce soit dans l’armée et dans la police. Même là-bas, nous avons rencontré de terribles résistances pour entrer et faire le contrôle dans les services de l’armée et de la police, malgré le télégramme qui été signé d’urgence et envoyé dans toutes les régions militaires par le chef d’Etat major général des FARDC. Donc, sur les 320 infirmiers du Maniema, juste en refaisant les dossiers, c’est grave et c’est catastrophique. Or ce sont des AMS [agents médicaux sanitaires] qui sont au Maniema, et des AMS qui font des opérations. Le constant est très amer. Les gens sont entrain de mourir là-bas. Ce n’est pas toute personne qui est en blouse blanche qu’on appelle infirmier. »
Depuis Kalima où il se trouve en mission, à 101 kilomètres de Kindu, le médecin inspecteur provincial, Dr Yuma Ramazani, dit que le travail de contrôle est encore en cours. C’est quand il aura vu le rapport écrit de cette commission pour l’ensemble de la province qu’il pourra, après vérification avec le ministère provincial de la santé, prendre des décisions selon la loi.
