Ces malades atteints du VIH/SIDA attendent désespérément d’être soumis au traitement anti-rétroviral à l’hôpital général de Dungu. Selon le médecin directeur de cette formation médicale, son institution connaît une rupture de stock pour les anti-rétros viraux depuis décembre 2007, suite au départ de son partenaire MSF Suisse, rapporte radiookapi.net
Malgré une intervention ponctuelle de Medair en mars dernier, le Dr Willy Makpabo reste préoccupé par le sort de ces malades. Il lance un appel de solidarité aux partenaires de la santé : « Il y a plein de malades qui sont en file d’attente, mais on ne sait pas initier de traitement alors qu’on ne sait pas comment s’approvisionner en médicaments, surtout que c’est un traitement à vie. On ne sait pas l’initier sans être rassuré que ce patient va continuer le traitement jusqu’à la fin de sa vie. C’est inquiétant pour nous. Dernièrement, Medair nous a approvisionné d’un certain stock, qu’on a mis en place. Mais nous savons aussi qu’avec tous ces patients là, nous ne saurons même pas le mettre en place, parce que nous serons obligés de les accompagner seulement avec le traitement des infections opportunistes, alors qu’ils sont vraiment dans le besoin d’un traitement spécifique anti-rétroviral. »
Le médecin directeur à l’hôpital général de Dungu demande à Medair de plaider en sa faveur pour l’envoi de médicaments par Global Found.
Quant au médecin inspecteur provincial, il confirme la disponibilité de ces produits à la centrale d’achat de médicaments de Kisangani. Il évoque néanmoins les difficultés de transport pour atteindre Dungu. Cependant, le médecin inspecteur entend expédier quelques produits avec l’appui du programme national de lutte contre le sida.
Le territoire de Dungu est à environ 800 kilomètres au nord-est de Kisangani.