Kutu : les Sakata, les Waria et les Kundo cohabitent difficilement avec les pygmées

Sur les 40.000 habitants de Kutu cité, on peut dénombrer un millier des pygmées. Ces derniers vivent en retrait dans des taudis avec leurs familles. Malgré le fait de vivre en pleine cité, ils continuent de mener une vie minable caractérisée par la chasse et la cueillette. L’intégration dans la communauté leur est très difficile à tel enseigne que toucher la main d’un pygmée reste un sujet de moquerie pour les autochtones, a constaté radiookapi.net

Une situation que déplorent les pygmées. Badondo, dit Parafifi, porte parole de la communauté pygmée: « Ils nous considèrent comme des animaux, même pour que nous achetions aussi des portions de terres à cultiver, ils nous refusent ils veulent que nous soyons comme des locataires, même pour boire les boissons, ils ne peuvent pas utiliser le même gobelet que nous. Tous ça parce que eux ont beaucoup étudié. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de donner la chance à nos enfants d’étudier pour nous libérer. Nous sommes tous les créateur de Dieu pourquoi ils nous méprisent »

Contacté, l’administrateur de territoire de Kutu se dit conscient de cette situation. Il affirme s’être engagé à combattre cet esprit sans succès. D’où son appel lancé aux organismes philanthropiques et autres hommes de bonne volonté à cette fin. Roger Yalala, administrateur du territoire : « Les sakata, waria et Kundo qui vivent dans le territoire méprisent cette minorité. Mais comme il s’agit d’un problème de mentalité, ce n’est pas quelque chose que l’on peut changer du jour au lendemain. Pour la communauté locale, le problème de cohabitation avec ce peuple est un problème de longues traditions qui ne peut pas changer facilement. Il faut l’intervention de tout le monde, même les organismes internationaux et du gouvernement pour les aider à se décomplexer ».

Pour la population locale, cette situation ne peut changer facilement. Car ça date des plusieurs générations. Mais les pygmées y croient.