Les travailleurs de l’Office des mines d’or de Kilo Moto s’opposent aux contrats signés entre le gouvernement et Borgakim. Ces contrats concèdent à cette entreprise d’exploitation minière congolo-australienne la location de certaines concessions minières de l’Okimo, dans le territoire de Watsa, en district du Haut-Uélé, rapporte radiookapi.net
Ces travailleurs considèrent que ces engagements mettent en péril aussi bien l’avenir de l’Okimo que leurs emplois. C’était à l’issue d’une réunion de 2 jours qui s’est clôturée mardi autour de leur délégation syndicale. C’est ce qu’explique Lonu Lali, membre de la délégation syndicale de l’Okimo. « Kilo Moto a demandé à Borgakim de l’aider à confirmer la réserve d’or qui pourrait être dans la concession que Kilo Moto s’était gardée. Après quelques sondages, les investisseurs se sont aperçus qu’il y avait un riche gisement d’or là dedans, d’une valeur d’à peu près un milliard et demi. Donc, ils ont voulu prendre ça en location. L’ensemble des catégories socioprofessionnelle de Kilo Moto s’et opposé à ce que cette partie soit aussi donnée en location parce que c’est l’unique réserve qui reste à Kilo Moto. Une fois cette partie donnée, Kilo Moto disparaît pratiquement parce qu’il n’aurait plus une parcelle où exploiter de l’or, donc il deviendrait une société de patrimoine. A ce moment là, les travailleurs seront licenciés ».
Contacté, l’administrateur délégué général de l’Okimo soutient la position des travailleurs. Kasongo Shomari indique que l’actuel partenariat entre son entreprise et Borgakim a été signé par son administrateur délégué technique. Cela s’est fait illégalement en son absence.
Le ministre du Portefeuille, Maître Balamage Nkolo, rejette cet avis. Il indique que le partenariat entre l’Okimo et Borgakim s’est effectué dans le respect de toute la procédure légale. « Pour le ministère des mines et le ministère du portefeuille, le contrat, le partenariat existe bel et bien juridiquement. Il doit poursuivre son exécution. Le partenariat Okimo-Borgakim a été négocié d’ailleurs en 1er lieu par l’ADG lui-même, à l’époque. Alors, pour des intérêts partisans aujourd’hui, il se rebiffe et il essaie d’instrumentaliser les travailleurs. Aujourd’hui ces travailleurs sont payés grâce à ce partenariat. Sur terrain, vous pouvez remarquer qu’on a commencé à construire des routes. C’est grâce à ce partenariat que ces routes sont construites. On ne peut pas signer aujourd’hui, un contrat, qui est approuvé par tous les organes de l’Okimo, et les ministères de tutelle, et le lendemain revisiter de manière unilatérale ce partenariat. Ce n’est pas de nature à rassurer les investisseurs ».
Les travailleurs de l’Okimo comptent constituer une délégation pour rencontrer le chef de l’Etat. Celle-ci devra rencontrer le président de l’assemblée provinciale pour appuyer leur démarche.