Ce sont des
milliers de soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui ont
été «largués» ce dimanche sur les artères de la capitale. Dotés d’équipements militaires,
ils ont pour mission d`une part de renforcer l`esprit de corps au sein de l’armée, et de
l’autre, persuader la population quant aux capacités de l’armée à la protéger et la défendre
en toutes circonstances. L’opération va durer trois jours, indique radiookapi.net
La marche a été organisée en deux axes. L’escorte du secteur ouest a eu pour point de
départ le stade de Martyrs. Elle s’est dirigée vers la cité Kimwenza dans la commune de
Mont Ngafula. Le groupe du secteur est, lui, est parti du stade Tata Raphaël pour terminer
sa marche au camp Ceta, en face de l’aéroport international de N’djili.
Après un
moment de repos sous les eucalyptus du quartier I de la commune de N’djili, l’escorte a
repris sa marche sur le boulevard Lumumba. Ce bataillon commando dirigé par le colonel
Kalenga, a fait une longue file. A sa tête, les éléments de la Force terrestre, du Groupe
spéciale de la sécurité présidentielle (GSSP) et de la police militaire.
A ce
moment, les hélicoptères de la Force aérienne survolaient le ciel kinois. Des véhicules
militaires, des lance-roquettes et autres engins légers se mouvaient au sol, conduits ou
portés par des militaires en tenues diverses, selon leurs unités.
Réactions de la
population
Les habitants de Mikondo, dans la commune de Kimbaseke ne sont pas
restés indifférents à cette marche. D’abord un finaliste des humanités secondaires :
«Nous débutons les examens d’Etat le 11 juillet. Il faut qu’il y ait du calme et de la
sécurité dans notre pays» Un habitant ajoute : «La population kinoise n’a pas de
problème avec l’armée congolaise. Elle a affaire avec les politiciens congolais. Nous avons
confiance à notre armée parce qu’elle est prête à nous soutenir dans la défense de nos
intérêts. Mais si elle est venue pour soutenir cette classe politique, là, nous ne sommes
pas d’accord»
Plus sceptique, une jeune femme se demande: « Avec quoi vont-ils
nous protéger? Avec des armes? Non. Il y a des tueurs qui troublent notre paix, de jour
comme de nuit, qu’ils s’occupent d’eux….»