De folles rumeurs ont fait état ces derniers jours de la présence dans des militaires
étrangers à N’Djili Brasserie, un quartier périphérique de la capitale. Ces soldats qui
s’exprimeraient en portugais seraient des Angolais, selon ces rumeurs. Les témoignages
recueillis sur place par radiookapi.net ont révélé plutôt autre chose.
Confusion
totale. Ce sont des termes utilisés par des sources policières de la sous-division de la
Tshangu pour qualifier ces rumeurs. Ces sources affirment que les militaires rencontrés au
sud-est de la ville, et plus précisément au quartier Brasseries sont bel et bien des
commandos congolais.
Ces mêmes sources ont fait savoir que ces militaires sont
cantonnés dans ce quartier en attendant leur affectation. Ils sont tout un bataillon, soit
800 hommes. Ils reviennent d’une formation en Angola, ont indiqué les mêmes sources. C’est
pourquoi certains s’expriment en portugais, langue officielle de l’Angola.
Même
explication donnée par le chef d’état-major général des FARDC à radiookapi.net, le général
Kisempia contacté au téléphone. Autre fait relevé par les habitants de ce quartier : ces
soldats se promènent sans armes.
Ces habitants sont catégoriques : les rumeurs sur la
présence des militaires étrangers sont fausses et sans fondement. « Je les ai vus. Ce ne
sont pas de militaires étrangers, ce sont des Congolais. Ils parlent à la fois le lingala
(NDLR : une des quatre langues nationales parlées en RDC, particulièrement à Kinshasa) et
le portugais. Je crois qu’ils ont appris le portugais en Angola», déclare un habitant du
quartier.
Selon ce dernier, ces éléments y sont arrivés depuis un mois. Il affirme
qu’ils ne sont pas armés. « Ils sortent souvent de leur camp. Mais cela nous avait
effrayés de voir de nouvelles figures sans que nous ne sachions pourquoi elles étaient
là», ajoute-t-il
Concernant la mission de ces militaires, l’état-major général
des FARDC affirme sans commentaire qu’ils devront défendre la RDC. Entre temps, ces soldats
tournent les pouces et cohabitent avec les habitants de N’djili Brasseries.