Il y a
déjà 40 jours qu’ont eu lieu des affrontements entre les FARDC et les miliciens à Kagaba,
localité située à 45 km de Bunia. Ces affrontements ont provoqué le départ de plus de 500
personnes. Les autorités du district de l’Ituri et de la Monuc se sont rendues sur place
pour exhorter ces populations à rentrer chez elles. Mais celles-ci exigent des garanties de
sécurité, indique radiookapi.net
«La souffrance est une conseillère .» Ce
sont les écrits gravés sur une case à l’entrée de Kagaba. Toutes les habitations de la
localité, les écoles et les églises sont vides. Cinq personnes accueillent les autorités.
Elles appellent ceux qui se sont cachés à venir écouter les visiteurs.
Depuis le 21
avril, hommes, femmes et enfants se sont réfugiés en brousse, sans protection. «Nous
avons quitté notre village. Nous vivons en brousse dans des conditions très difficiles. Il
n’y a ni médicaments ni nourriture. Quand il pleut, nous sommes mouillés car nous n’avons
pas d’abri. Ce sont des enfants qui meurent plus de faim et de malnutrition», témoigne
un habitant.
Les soldats bangladais qui escortaient les autorités ont donné des
médicaments aux malades. Toutefois, certains civils de Kagaba refusent de se faire confondre
aux miliciens. Ils demandent un minimum de sécurité pour leur retour. «Comme les
miliciens détiennent des armes, nous n’avons aucune possibilité de nous défendre. Si les
FARDC viennent assurer notre sécurité, nous pouvons rentrer à Kagaba», explique un autre
habitant.
Le commissaire de district adjoint de l’Ituri en charge de l’administration
et la Monuc ont invité les déplacés à regagner leurs habitations. «Nous ne reserons pas
les bras croisés», ont-ils assuré.