Sud Kivu : 12 personnes tuées à Kyoka

Cette tuerie

a été perpétrée en marraient ce massacre aux combattants hutus rwandais basés à Kilembwe.

Vendredi dernier, une mission de la Monuc a enquêté sur place.

A Kyoka, l’un des

villages touchés par ces tueries, des familles de victimes pleuraient encore 12 des leurs

assassinés le 29 mars dernier. Selon plusieurs témoignages, les victimes seraient tombées

dans une embuscade tendue par des combattants hutus rwandais. Elles se rendaient dans un

camp minier, pour approvisionner en vivres des creuseurs d’or.
« Ma fille a été

sauvagement abattue. Elle a été brûlée, sa tête coupée en deux. Sur son cou, on voyait

encore des traces de machette », témoigne une mère, affligée.

Ces corps ont été

enterrés à quelques mètres, en dehors du village. Radio Okapi a vu deux fosses communes. Des

témoins ont affirmé que six hommes ont été enterrés dans l’une des fosses. Cinq femmes et un

bébé dans une autre.

Outre les tueries de Lyoka, les autorités locales ont signalé

plusieurs autres dizaines de personnes tuées, selon elles, par ces mêmes combattants hutus,

dissidents des FDLR. Ces dernières tueries auraient été enregistrées du 1er au 5 avril dans

huit camps miniers.

Difficile de confirmer ces chiffres car Radio Okapi n’a pas pu

accéder aux différents endroits. Le seul témoin oculaire a dit avoir vu son épouse et cinq

autres personnes égorgées par les combattants hutus dans le camp minier de Kakala.

Les mobiles de ces tueries restent aussi confus. Les habitants de Kyoka parlent d’un

règlement de compte entre ces combattants et un commandant ex-Maï Maï basé à Shabunda. Ce

dernier, selon les mêmes sources, n’aurait pas respecté ses engagements. Il aurait reçu 4

kilos d’or pour qu’en échange, les combattants s’installent, exploitent les mines et

perçoivent des taxes dans les différents villages de la région.