L’Union européenne (UE) déclare être profondément préoccupée par la poursuite de l’escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), aggravée par la reprise de l’offensive du M23 soutenu par les Forces armées rwandaises (RDF).
Dans un communiqué de presse publié ce samedi 25 janvier, l’Union Européenne déclare que cette situation sape les efforts menés par les Africains pour parvenir à une résolution pacifique du conflit. Elle réaffirme son plein soutien aux processus de Luanda et de Nairobi.
L’UE condamne fermement la prise de la ville de Minova le 21 janvier, suivie de la prise de Sake le 23 janvier par le M23.
« L’avancée continue du M23 constitue une violation inacceptable du cessez-le-feu convenu et aggrave encore la crise humanitaire désastreuse dans l’est de la RDC », déclare-t-elle.
Elle affirme que cette avancée a poussé d’autres personnes déplacées à l’intérieur du pays vers les camps surchargés autour de Goma, où plus de 800 000 personnes déplacées sont hébergées.
« La ville de Goma est soumise à une pression immense. La menace du M23 de conquérir Goma est inacceptable et a en soi de graves conséquences humanitaires et sécuritaires sur le terrain », déplore le communiqué de l’UE.
L’Union européenne exhorte le M23 à arrêter sa progression et à se retirer immédiatement. Elle réaffirme que le Rwanda doit cesser de soutenir le M23 et se retirer.
L’UE condamne fermement la présence militaire du Rwanda en RDC, qu’elle considère comme une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations unies et de l’intégrité territoriale de la RDC. Elle continue d’exhorter la RDC à cesser de coopérer avec les FDLR et d’autres groupes armés.
Elle réaffirme son soutien indéfectible à la MONUSCO précisant que toute attaque contre les forces mandatées par l’ONU est inexcusable.
« En outre, l’Union Européenne examinera tous les outils à sa disposition afin d’amener les responsables du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC à rendre des comptes », conclut le communiqué.