Isiro : tracasseries à Neisu

La population de cette

localité, située à une trentaine de kilomètres d’Isiro en Province Orientale, est en proie à

des tracasseries de la part tant de la police que des autorités administratives. Elle est

soumise parfois à des travaux forcés.

Le calvaire des habitants de Neisu commence à la

porte d’entrée d’Isiro. A la hauteur de la société Saplas, se dresse une barrière. Des

militaires exigent des passants une rançon de quelle que nature que ce soit. Les vélos et

les motos constituent la principale cible.

A Neisu, les greffiers des tribunaux

coutumiers et quelques notables traditionnels font la loi. Ils soumettent la population aux

travaux forcés chez les chefs de groupement. Quiconque refuse écope d’un mois de prison

ferme et d’une amende de 5 500 Fc.

rnOutre les hommes, ces services étatiques s’en

prennent également aux animaux domestiques : poules, canards, cochons et autre bétail. Une

taxe est ainsi imposée à toute tête de bétail.

Le territoire de Poko a même institué

une taxe pour le déplacement de ses paysans. Dans ces conditions, les chefs traditionnels

n’ont pas voulu rencontrer Radio Okapi.