Revue de la presse kinoise du mercredi 1er octobre 2014
Forum des As publie une réflexion ce matin : «Et si Kamerhe réalisait ce dont Bemba rêvait!».
Et le journal d’expliquer : «Au sortir des élections de 2006, Jean-Pierre Bemba s’était promis de mener une “opposition forte et républicaine”», envisageant de «se démarquer de ces “oppositions gentilles” qui, en Afrique, servent de faire valoir aux régimes en place. Pour Bemba, hélas, on connait la suite».
Pour le quotidien, le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe, pourrait bien être «l’homme de la situation», le leader dont le pays est en quête, et qui pourrait incarner cette opposition à la fois forte et républicaine.
Arrivé troisième à la présidentielle à un tour de 2011, le leader de l’UNC paraît de plus en plus soluble dans les deux qualificatifs magiques lancés naguère par Jean- Pierre Bemba, estime le journal, qui assure que «forte, l’opposition incarnée par Kamerhe l’est ».
Et pour ce qui est de la Majorité présidentielle, plate-forme de soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila, le même Forum des As annonce une réunion du bureau politique de cette plate-forme, ce mercredi à Kingakati, sur «l’affaire» opposant le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, au Premier ministre Augustin Matata.
«Prévue pour hier, la réunion du bureau politique de la Majorité présidentielle a été finalement renvoyée à ce mercredi 1er octobre à la ferme présidentielle de Kingakati, à l’Est de Kinshasa… ce temple politique propre au Raïs, où sont dites presque toutes les messes de la famille politique à laquelle appartient le chef de l’Etat, qu’elles soient noires ou blanches», explique le journal.
Quelle est donc cette affaire ? Le journal n’en souffle mot, mais affirme, pour conclure, que ce report de la réunion n’était que «partie remise avant que n’éclate alors la vérité».
La Prospérité titre pour sa part, à la Une : «Antirévisionnisme à l’affiche : Katanga, des étudiants interpellés et libérés!»
Le journal rapporte qu’hier mardi 30 septembre, vers 19 h30, heure de Lubumbashi, des étudiants appréhendés la veille, en marge d’une marche organisée contre la révision constitutionnelle, ont été libérés.
Citant des «sources concordantes», le quotidien affirme qu’il aurait fallu de fortes pressions pour que le Recteur de l’Unilu, le Professeur Chabu, accepte, enfin, de répondre positivement à l’appel de l’Acaj et de la Scode de Jean-Claude Muyambo.
Déjà, dans un communiqué daté d’hier dans la matinée, Georges Kapiamba, Président de l’Acaj, demandait notamment au «Gouvernement central de faire cesser ce harcèlement contre des étudiants de Lubumbashi, d’ordonner leur libération immédiate et sans condition et d’interdire toute poursuite disciplinaire à leur égard».
Venus de plusieurs universités et instituts supérieurs de Lubumbashi, ces étudiants étaient descendus dans la rue pour protester contre la révision des dispositions verrouillées de la Constitution.