La Prospérité : « Luanda annonce l'arrivée, le mardi 18 mars 2025, des délégations de Kinshasa et du M23 »

Revue de presse du jeudi 13 mars 2025

Les médias congolais reviennent aujourd’hui sur l’annonce, par l’Angola, de la date du début des négociations entre le Gouvernement congolais et les M23. Le début du procès des officiers accusés d’avoir abandonné positions et matériels, intéresse aussi les tabloïds congolais.

Les délégations de la République démocratique du Congo et du M23 entameront des négociations directes de paix, le 18 mars, dans la ville de Luanda en Angola, rapporte Africa News qui cite la Présidence angolaise.

Quarante-huit heures ont suffi pour que Luanda se montre prêt à accueillir les délégations de Kinshasa et du M23, constate La Prospérité. Et selon le journal, la médiation de l’Angola, qui joue un rôle de plus en plus central dans la diplomatie régionale, a permis d’aboutir à cette étape importante, après plusieurs mois de tensions et de violences marquées par des affrontements entre les forces congolaises et les rebelles du M23.

Lors d’une rencontre avec son homologue congolais le mardi 11 mars, rappelle Mediacongo.net, le Président angolais, João Lourenço, avait annoncé que le Gouvernement de Kinshasa avait accepté d’engager des pourparlers directs avec le mouvement rebelle du M23, actif dans l’est de la RDC et soutenu par le Rwanda.

Un nouveau sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sur la situation dans la partie Est de la RDC, est d’ailleurs prévu ce jeudi 13 mars par visioconférence, note pour sa part Actualite.cd.

Avant cette visite à Luanda, note Forum des As, Félix Tshisekedi avait catégoriquement refusé toute discussion directe avec le M23, qualifié de mouvement terroriste et accusé d'être un pantin du Rwanda. La position officielle de Kinshasa était claire : toute négociation devait se faire dans le cadre du processus de Nairobi, avec comme préalable le retrait des troupes rwandaises des territoires congolais occupés. Mais la réalité du terrain semble avoir contraint le chef de l'État congolais à revoir sa stratégie, conclut le journal.

Des officiers « déserteurs » devant la justice

Dans un autre registre, mais toujours lié à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’Agence congolaise de presse annonce que le procès des officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), accusés d'avoir abandonné leurs positions devant l'ennemi, est prévu ce jeudi devant la Haute cour militaire, selon un communiqué du ministère de la Justice.

En effet, explique Mediacongo.net, ces Officiers Supérieurs sont accusés "d'avoir abandonné leurs positions face à l'ennemi, laissant derrière eux des armes, des munitions, du matériel militaire ainsi que des blessés, notamment dans les villes de Goma et Bukavu."

Cette audience publique sera diffusée en direct sur la chaîne publique, la Radiotélévision nationale congolaise, à 10h, heure de Kinshasa, ajoute le média.

Selon La Prospérité qui cite le ministre de la Justice, Constant Mutamba, ce procès est d’une importance capitale pour rendre justice aux victimes de ces abandons, mais aussi pour rétablir la discipline au sein des forces armées du pays.

Le sort de ces officiers, jugés pour un acte qualifié de haute trahison et de désertion, est désormais entre les mains de la justice militaire, qui devra déterminer les responsabilités, et les sanctions appropriées dans le cadre de ce dossier délicat, commente le quotidien.