Africa News : « Minaku en tête, les principaux lieutenants de Kabila invités ce lundi à l'auditorat militaire »

Revue de presse du lundi 10 mars 2025

 Les journaux parus ce lundi reviennent essentiellement sur la convocation ce même lundi, par l’auditorat militaire, de certains cadres du PPRD. Mais aussi sur l’implication des femmes dans l’amélioration de leurs conditions socio-économiques.

Plusieurs cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), cher à l'ancien Président de la République, Joseph Kabila, sont invités ce lundi 10 mars 2025 à l'auditorat militaire de la Gombe, rapporte Africa News.

Sur les invitations signées par le colonel Benjamin Ntambwe Kapenga, avocat général militaire, il est indiqué que tous sont invités pour éclairer la justice. Mais un communiqué du Cabinet du ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux publié samedi indique qu’ils sont soupçonnés de complicité avec M23-AFC et sont interdits de quitter le territoire national, analyse le tri hebdomadaire.

Une invitation, adressée à Ferdinand Kambere, secrétaire adjoint du parti de Joseph Kabila, a fait le tour des réseaux sociaux, après l’interpellation d’Aubin Minaku et de Ramazani Shadary, respectivement 1er vice-président et secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), rapporte Le Potentiel. Le motif de cette convocation n’a pas été officiellement communiqué, précise le quotidien.

A peine investis, fait remarquer Mediacongo.net, le vice-président et le secrétaire permanent de l’ex parti au pouvoir en RDC devront sans doute s’expliquer sur les accusations dont fait face le numéro un de leur parti, Joseph Kabila en exil.

L’ancien président de la République est accusé d’être derrière la milice Mobondo dans l’ex-province du Bandundu, mais aussi de soutenir la rébellion dans l’Est du pays menée par Corneille Nangaa, rappelle le portail.

Pour Congo Nouveau, avec cette convocation des cadres du PPRD, c’est un duel à distance qui se livre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Le tri hebdomadaire note aussi que tous les hauts responsables interpellés font l'objet d'une interdiction formelle de quitter le territoire national.

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction du PPRD n’a pas tardé, indique Le Quotidien. Avant même de se présenter devant la justice militaire, des voix se sont levées pour crier à la dictature et à la violation de la liberté d’expression qui s’est installé au pays depuis l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir, ajoute le tabloïd.

Et pour Forum des As, avec cette vague de convocations judiciaires qui frappe de plein fouet le PPRD, la tension politique atteint un nouveau seuil critique.

Solidarité avec les femmes de l’est

Dans un autre registre, les médias congolais reviennent sur la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.

La Première ministre, Judith Suminwa, a alerté, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, sur la situation des femmes congolaises, premières victimes des conflits qui ravagent l’Est du pays, une région où l’armée rwandaise appuie l’offensive des rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, rapporte Mediacongo.net.

La première ministre a réitéré l'engagement de son Gouvernement à renforcer les politiques de protection et de soutien aux victimes, note le journal Le Quotidien. Ce, avant d'insister sur l'importance de l’autonomisation des femmes, ajoute le média.

Lors de la 11ᵉ édition du « Village de la femme », organisée au chapiteau du Pullman Hôtel à Kinshasa, explique Info 27, Judith Suminwa a lancé un appel fort aux femmes entrepreneures congolaises, les incitant à faire preuve de résilience face aux agressions extérieures qui menacent la stabilité et l’intégrité du pays.

La cheffe du Gouvernement a salué le courage des femmes congolaises qui, malgré les violences et l’agression perpétrée dans l’Est du pays par le Rwanda et ses alliés, , ont continué de se battre pour bâtir leur avenir, ajoute le quotidien.

Par ailleurs, écrit Congo Nouveau, la ministre du Genre, famille et enfant, Léonie Kandolo a appelé à la solidarité́ avec les femmes de l'Est du pays qui, malgré́ leurs droits, restent encore le groupe humain le plus vulnérable, victimes des guerres et des violences.

De son côté, indique Le Potentiel, le coordonnateur du système des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis a mis l’accent sur l’intensification des violences basées sur le genre, notamment les violences sexuelles, les abus et les déplacements forcés subis par les femmes dans la partie Est du pays.