Revue de la presse kinoise du mercredi 13 août 2014
La plupart des journaux de Kinshasa se sont intéressés, ce matin, à la réaction du deuxième parti de la Majorité présidentielle, plate-forme de soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila, face à la question de la révision de la constitution.
Selon Forum des As, le Mouvement social pour le renouveau (MSR) de Pierre Lumbi affirme que le chef de l’Etat, autorité morale de la MP, ne s’étant pas encore prononcé sur la question, cette plate-forme doit se réunir afin de dégager une position commune.
Le MSR préfère jouer la prudence pour éviter d’aller vite en besogne, là où d’autres partis, le PPRD en tête, ouvrent déjà les hostilités, affirme le journal.
La Prospérité, de son côté, croit comprendre que le MSR exige un vrai débat de fond au sein de la Majorité Présidentielle, conformément à la charte constitutive de cette plate-forme politique, pour arrêter une position commune et concertée sur cette affaire de révision constitutionnelle, dans toutes ses facettes.
Et en attendant ce débat, le MSR appelle les forces politiques et sociales au calme et à s’abstenir de fourvoyer le peuple congolais dans une “psychose apocryphe et démesurée », rapporte le journal.
«La révision de la Constitution n’est jamais un acte pouvant se réaliser dans la clandestinité ou dans la discrétion ; elle ne se réalise ni par ordonnance présidentielle, ni par décret ou arrêté d’un membre du gouvernement, encore moins par simple déclaration d’un acteur politique, qui qu’il soit», rappelle le MSR, cette fois selon le quotidien du groupe L’Avenir, qui fait aussi sa Une sur cette actualité.
Le journal se fait l’écho du MSR qui, concernant particulièrement les dispositions intangibles prévues à l’article 220 de la Constitution, invite l’ensemble des forces politiques et sociales du pays au calme et à la sérénité.
«Le Gouvernement qui a initié le projet de révision constitutionnelle, n’a pas repris l’article 220 dans sa ligne de mire. En plus, le Président de la République lui-même n’a jamais levé une quelconque option relative à cette matière», rappelle le parti, toujours selon L’Avenir.
Sous un autre chapitre, Forum des As titre : Tshitshi et Malumalu, superstars malgré eux !
Selon le journal, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, et celui de la Ceni, Apollinaire Malumalu, ont en commun, par les temps qui courent, d’être l’un et l’autre étaient au centre de folles rumeurs.
«Pour Etienne Tshisekedi, le hallo de mystère qui entourait sa maladie a fait le lit des rumeurs. Et même de l’instrumentalisation de son mal dans un sens comme dans l’autre. Alors qu’il suffisait de communiquer le plus simplement du monde sur la santé de ce personnage de premier plan pour banaliser la maladie. Au demeurant, c’est le propre de l’homme de se tromper autant que de tomber malade», affirme le journal.
Et le journal de poursuivre : «Dans le même ordre d’idées, l’audition du Président de la Ceni devant l’organe de la loi devrait être considérée pour ce qu’elle est dans un Etat de droit. A savoir que tout le monde est susceptible d’être entendu par le juge si cela s’impose. Là aussi, une bonne communication en amont de la part des techno-structures de la Centrale électorale aurait épargné l’opinion d’une cure inutile de rumeurs».
Une audition qui a été un non évènement, bien qu’ayant suscité des commentaires en sens divers, affirme de son côté Le Potentiel.
«La nouvelle a fait le tour de la ville en un laps de temps, alimentant la chronique dans les milieux politiques », constate le journal. «Ce n’est qu’une illusion», a cependant confié le président de la Ceni, contredisant ainsi ceux qui s’attendaient à son arrestation.