Plus de trois mille élèves finalistes du primaire à Watsa dans la Province Orientale ont été renvoyés de l’école le mercredi 08 mai 2012, pour non paiement des frais de participation au test national de fin d’études primaires (Tenafep). Cette exclusion intervient trois semaines avant cette épreuve. Le président de la société civile locale dénonce ce fait. Mais le chef de la sous division éducationnelle de Watsa nie les faits.
Les élèves dont les parents n’ont pas payé ces frais scolaires ne sont plus admis dans les salles de classe, affirment des sources de la société civile. Ils courent donc le risque de ne pas participer au Tenafep prévu le 2 juin 2012.
Selon la société civile, les directeurs d’écoles ont obéi à une instruction du chef de la sous-division de l’Enseignement primaire de Watsa leur instruisant de chasser les élèves non en règles de paiement.
Baudoin Abiandrua, le responsable incriminé, nie les faits. Selon lui, les élèves suivent les cours normalement.
« Nous avions fixé aux parents un délai à ne pas dépasser, mais nous n’avons pas ordonné de chasser les élèves. C’était juste une façon d’inciter les parents à payer rapidement les frais » a-t-il expliqué, estimant que les élèves pourraient avoir été chassés pour d’autres raisons.
D’un autre côté, Beaudoin Abiandrua a insisté sur l’importance des frais de Tenafep. Ils permettront notamment le transport des questionnaires d’examen de Kisangani à Watsa situé à plus de 800 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la Province Orientale.
« Nous devons verser mille francs congolais [environ 1,1 dollar américain] par élève pour imprimer les questionnaires. Si nous ne payons pas, ils ne seront pas imprimés. L’impression est préfinancée», a-t-il indiqué.
Le directeur provincial doit se rendre à Kisangani avec cet argent au début de la semaine prochain, a indiqué le chef de la sous division éducationnelle.
L’inspecteur principal de la province éducationnelle 3, Victor Lusuka, juge injuste la décision du chef de sous division éducationnelle de Watsa. Pour lui la nécessité de préfinancement de ce test au niveau local ne n’est pas une raison pour de chasser les élèves. Victor Lusuka a promis de s’impliquer afin que cette mesure soit révisée et que les élèves reprennent normalement les cours.
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