Le Gouvernement provincial de Kinshasa invite la population à prendre des mesures de salubrité sous peine d’amendes. Tous les occupants ou les responsables de parcelles sont tenus de maintenir la propreté jusqu’à 10 mètres de leurs limites à front de rue. Selon le ministre provincial de l’Economie et Finances, Guy Matondo, tout contrevenant à cette mesure sera soumis à la pénalité de la taxe dite d’assainissement dont le coût varie entre 150 et 10 000 dollars américains.
Il a indiqué qu’une note d’alerte sera déposée aux propriétaires et occupants des parcelles et autres unités de production où l’insalubrité sera constatée.
Dans les cinq jours, ils seront dans l’obligation de faire la propreté. Si au-delà de cinq jours, le concerné ne nettoie pas l’endroit visé, la Régie d’Assainissement et des Travaux Publics de Kinshasa (RATPK) déposera le procès verbal sanctionnant le contrevenant. L’amende sera payée au niveau de l’Hôtel de ville.
Le ministre provincial de l’Economie et Finances a indiqué que le Gouvernement provincial ne fait qu’ appliquer une loi qui existait déjà : «Il y a un arrêté qui date de 2010 pour la contravention imposée à ceux qui causent l’insalubrité. C’est cet arrêté que nous voulons mettre en application».
Le Gouvernement provincial de Kinshasa a pris cette décision pour impliquer la population dans la lutte contre l’insalubrité qu’elle dit mener depuis cinq ans : «Nous avons posé des actes et nous avons voulu que la population nous suive. Malheureusement, nous avons compris que la population ne nous comprend pas», a expliqué le ministre provincial, Guy Matondo.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Kalemie: l’assainissement de la ville préoccupe l’autorité locale
- Kinshasa: Kimbuta lance le programme de salubrité
- Après le 30 juin, que faire pour assurer la salubrité des villes congolaises
- Kinshasa : lutte contre l’insalubrité dans la commune de Kintambo