Depuis l’entrée en vigueur de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le 1er janvier 2012, une hausse des prix est constatée sur les marchés de Mbuji-Mayi. Même si cette taxe ne concerne pas tous les produits, certains vendeurs de la ville, par manque de contrôle des services compétents sur terrain, ont décidé de revoir les étiquettes.
Aux marchés Bakwadianga et Simis de Mbuji-Mayi, certaines ménagères rencontrées, dimanche 8 janvier, ont affirmé ne pas savoir à quel saint se vouer face à cette hausse de prix.
Un verre de sucre qui se vendait la semaine dernière à 350 francs congolais (0,38USD), est passé à 450 voire 500 francs (0,54 USD). Une latte de savon de lessive coûte à présent 1 000 Francs congolais (1,1USD) contre 700 francs (0,76 USD) par le passé.
Vendeurs et acheteurs attribuent cette hausse des prix à la mise en application de la TVA.
Un client a dit sa désapprobation:
«Tout est cher. Il n’y a aucun article au marché qui a un prix normal. Une boite d’huile par exemple à 100 Francs ! Mais si quelqu’un a 1000 francs, qu’est-ce qu’il peut acheter? Les enfants peuvent dormir affamés. Pour faire un programme d’une journée, il faut avoir combien? »
La Fédération des entreprise du Congo (Fec)/Kasaï-Oriental a reconnu que cette situation est générale dans tout le pays.
Selon la division provinciale de l’économie, un travail autour de la structure de prix devrait être fait au préalable. Elle s’est engagée à statuer sur les causes réelles de cette hausse pour que la nouvelle taxe ne puisse pas influer sur les prix des produits de première nécessité.
Lors d’une réunion d’évaluation de l’application de la TVA, le directeur général adjoint de la Direction générale de douanes et assises (DGDA), Gabriel Muepu, a déclaré que la hausse des prix occasionnée par l’instauration de la TVA ne devrait pas excéder 3%.